Monsieur,
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Au nom du mouvement « Bongo Doit Partir » (BDP-Gabon Nouveau), mouvement gabonais d’opposition en exil dont je suis le leader, de l’Union du Peuple Gabonais, premier parti d’opposition gabonais représenté en ce jour par son représentant aux Etats-Unis, M. André Bouassa, des membres de la société civile présents avec nous au-devant de l’ambassade de France aux Etats-Unis, du peuple gabonais et des Africains aujourd’hui engagés dans la lutte contre les misères causées par la Françafrique, je vous transmets les salutations du peuple gabonais et, partant, des peuples africains.
Monsieur le Président,
Ce jour du 17 août est un véritable jour symbole, non seulement pour les Gabonais qui y obtinrent de la France leur indépendance il y a 50 ans, mais également pour toute l’Afrique des colonisés et des esclavagisés, dont les innommables souffrances sous le joug des colons constituent le pire holocauste que l’humanité n’ait jamais connu.
Il se trouve que l’héritage anti-démocratique de la France en Afrique ne peut aujourd’hui se concevoir que sous la forme d’inhumanités sciemment orchestrées par la classe politique française, qu’elle soit de gauche ou de droite, en vue de l’exploitation sans vergogne du continent. Dans cette tendance, il n’y a eu aucune considération ni pour le progrès humain ni pour les droits de l’homme. Le résultat en est une Afrique traumatisée par les complicités entre la France et ses appointés au pouvoir dans les pays anciennement colonisées par elle.
Monsieur le Président, il n’est un mystère pour personne que c’est à un véritable déni de démocratie, et donc de progrès, que la France s’est livrée dès lors qu’elle a fait de la Françafrique son seul mode de construction de rapports avec l’Afrique.