Alors même que le régime diversifie ses partenaires économiques, comment expliquer cette hostilité envers la Chine venant d'un natif de cette région et membre de la dite opposition légalisée, en l'occurrence Kassim Ali Dini : « La Chine autrefois amie des peuples opprimés serait-elle devenue complice des dictatures africaines corrompues ? »
Fait incontestable en Afrique depuis 2000, la croissance économique de ces 2 dernières décennies tient à la stratégie active adoptée par la Chine vis-à-vis de l'Afrique. Le FOCAC
(Acronyme anglais du Forum de coopération sino-africain) constitue depuis 2000 la plate-forme diplomatique à travers laquelle ces investissements à grande échelle ont été facilités. Le cumul des investissements directs vers l'Afrique représenteraient selon la fondation Heritage, 15% de l'ensemble des investissements directs chinois de 2005 à 2011. Djibouti n'est pas la première bénéficiaire de ces IDs, loin derrière l'Afrique du Sud, le Nigéria, la Zambie, la RDC, le Niger, l'Égypte, le Soudan et l'Angola qui totalisent à eux seuls 78% des flux recensés.
En quête d'investissement étrangers, il est plus qu'évident ne serait-ce que dans le cas de Djibouti, la Chine semble répondre plus à nos besoins immédiats dans les investissements indispensables au développement durable, que toutes les fausses promesses de nos donneurs de leçons traditionnels.
- À Djibouti, notre seul haut lieu de rencontre et conférence de standard international à l'époque, la maison du peuple, a été l'œuvre de la Chine qui en 2010 en finança la rénovation à hauteur de 1,230 Milliards de FDJ.
- Depuis 2010, des projets d'études portant sur la recherche de ressources géothermiques sur 10 sites, la construction d'un terminal gazier et d'une centrale électrique de 150 mégawatt fonctionnant au gaz, encore la Chine.
- En 2011, l’Institut D’Études Diplomatiques Et Stratégiques, financé entièrement grâce un don sans contrepartie de la Chine.
- Depuis janvier 2013 La China Merchant Holding International actionnaire à 23% du Ports de Djibouti projette la construction d'un chantier naval et réparation de navires ainsi qu'une nouvelle ligne maritime.
- En janvier 2014, signature d’un accord avec le groupe chinois Shanghai Touchroad International pour la construction d’un nouvel aéroport et d’hôtels de luxe sur les îles de Ras Syan et des Sept Frères, dans le nord du pays. L’accord paraphé par l'actuel Premier ministre, prévoit l’installation du siège régional de Shanghai Touchroad International à Djibouti qui est déjà actif dans une 20ène de pays du continent, dans le négoce des produits de base, l'exploitation des ressources minières et le tourisme.
- Les Chinois participent à la modernisation et à l'extension du Port de Doraleh.
- Et enfin, la Chine accorde à Djibouti des prêts à taux concessionnels pour le développement des infrastructures durables comme les projets de ports dont le port minier du Lac Assal et le port d’exportation de bétail de Damerjog, les deux lignes de chemins de fer (Djibouti-Addis-Abeba, et Tadjourah-Mekelé....
DOIT-ON ALORS ÊTRE À CE POINT ALIÉNÉ OU TOUT SIMPLEMENT SUICIDAIRE, POUR TENIR CE GENRE DE DISCOURS ACCUSATEUR, DÉNIGRANT LES SEULS AYANT DÉMONTRÉ DANS LES FAITS LEURS BONNES VOLONTÉS À CONTRIBUER À NOUS SORTIR DU GOUFFRE ? -- POUR LA RÉPONSE, SUFFIT D'OBSERVER CEUX DERRIÈRE LESQUELS COURENT NOS GÉNIES DE LA DITE RELÈVE...
En 1896, à leur grande surprise, fuyant le Nord hostile à toute colonisation, les français furent accueillis à Djibouti-Ville aux sons des danses "Zeyliqi et Harii Maade Hana Haba" d'ou j'imagine le surnom "Côte française des Somalis". Voici les bons et dociles sujets se sont-ils clamés.
118 ans plus tard, le Nord marginalisé dont un grand nombre poussé par la misère s'est vu contraint au déplacement vers Djibouti-ville, semble vouloir suivre cette voie, en dansant cette fois, le "Laale et Horra".
Au diable la conscience et la soif d'indépendance, y a qu'une vie à vivre, comme les bons sujets, faisons échos à la belle symphonie anti-Chine, pour nous hisser dans l'estime de nos bourreaux traditionnels.
Bourhan Bey (Abou Amin)
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