DJIBOUTI : 35 ANS DÉJÀ, OU EN SOMMES NOUS ?

Peut-on fêter une indépendance, en prison, sous la torture, la peur, la faim, la soif, le chômage, la misère, sans électricité, sans soins de santé, des diplômes signés en France, un pays en plein délabrement et au bord de l'explosion sociale ?

Le KIM JONG-IL   de LA CORNE DE L'AFRIQUE

Établissons objectivement, un bref état des lieux, de 77 à 2012 et posons nous la question : Qu'est ce que cette indépendance nous a rapporté de plus ?

Les administrateurs coloniaux ont été remplacés par des Présidents, non élus, qui se sont toujours comportés et dirigé le pays en Parrain de la Maffia.

Le Président du Conseil de Gouvernement, devient Premier Ministre, un bien grand mot qui cache les maux d'un poste tribal et décoratif, au nom d'une diversité et une union prises en otage.

Le gouvernement territorial de la colonie sera dès lors composé et à ce jour, par des cancres d’invertébrés fidèles et redevables, non pas à a la Nation mais à un seul homme, celui à qui ils doivent le salaire et la notoriété.

La Chambre des députés du TOM, se fait baptiser ; Assemblée Nationale à défaut de révéler la vraie raison sociale d’une Assemblée de Secrétaires, choisis depuis, pour leur talent de la soumission, par la grâce du Parrain.

L'injustice coloniale passe le flambeau à travers ses coopérants à tous les postes stratégiques à Djibouti, de l'armée, à la gendarmerie et la police, dépouillées de tout patriote et l'essence morale de tout soldat à défendre les intérêts de son pays, aux magistrats, caricatures lobotomisées à l'assermentation, tout ce beau monde au service de la répression, afin de maintenir des Satrapes au pouvoir…

Vive l'Indépendance !!! – dont la Liberté d'expression est condamné à la prison à vie, l'espoir au bagne, nos jeunes à l'exile ou la misère, nos dignitaires à la soumission et les bidonvilles, notre dignité à la prostitution, notre trésor public aux plaisirs et loisirs d'un seul homme et sa cour, un territoire garnisons militaires et une mer dépotoir de déchets toxiques venant d'ailleurs, tuant à petit feu toute une population dans l’indifférence totale...
Une société vidée d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de magnificences artistiques anéanties et d'extraordinaires possibilités supprimées. Nous pensions nous être départi de la domination coloniale, défaisant nos chaines des poignets tout en négligeant de libérer nos têtes, la bête à muté.

Si ce sombre tableau de la manifestation la plus outrancière qui soit, du déni de justice et l'institutionnalisation de l’impunité, inspire un compatriote ou qu'il soit, à fêter quoi que ça soit, il ou elle se doit, de considérer une consultation. Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychique caractérisé par un sentiment de confiance parfois même de sympathie, de la victime envers son bourreau.

Et, refuser de donner du crédit au mépris, le simulacre, la psychologie des profondeurs et la complicité avec une tyrannie, est une expression patriotique digne, non seulement envers sa propre conscience et l'honneur à la Nation, mais surtout envers nos victimes, d'une République hors la loi.

On n'accède jamais à sa liberté, sans rapport de force.
Nous fêterons certes un jour cette indépendance, on la reconnaitra dans sa robe aux couleurs de la Nation, du haut de sa grandeur, entourée de tous ses enfants, sans uniformes et sans peur, nous lèguerons dignement cette fierté d’hommes libres à nos enfants et nous leur apprendrons à la défendre.

Shaw disait : "Les hommes politiques et les couches doivent être changé souvent...et pour les mêmes raisons".
Malgré toutes les gesticulations, ce régime et ses partisans se trompent s'ils pensent défier le temps et la volonté du changement indéfiniment. Nous les soupçonnions tels, et les espérions autres, mais nous les constatons tels, et nous savons d'ores et déjà à quoi nous en tenir, car il ne se produira pas de miracle en ce pays, avec des gens sans noblesse…celle-ci ne se décrète pas.

L'immobilisme, la contemplation et l'opportunisme, finissent par confisquer l'objectivité, supprime notre corps et ainsi notre capacité de former une conscience collective. Il nous est alors impossible de nous séparer du regard du pouvoir et de le confronter.
On ne mobilise pas une nation dans la division, en se fiant aux intérêts et les volontés d'une autre sur celle-ci, ni en se contemplant le nombril.
Sans organisation, on perdra l'efficacité, on tombera dans la routine et le conformisme, car les problèmes ne sont jamais solutionnés par ceux qui les créent, si on l'a pas encore compris après 35 ans, inutile de se plaindre, subissons !!!

Au nom de la liberté et la patrie.
Cordialement.
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le SG : Bourhan Bey (Abou Amin)