Le Ministre KONE Katinan Justin, disait d'un grand africain, pas plus tard qu'hier :
"" Le code d’honneur reste le vecteur qui porte de façon constante l’action politique du Président Laurent GBAGBO. C’est au nom de ce code de valeur qu’il a renoncé depuis les origines de son action politique à la violence comme moyen d’expression de nos différences.
La recherche permanente du compromis embellit la politique et l’érige en art inaccessible aux esprits légers, uniquement attirés par la grandeur de la finalité de toute action politique, c’est-à-dire, l’accession et l’exercice du pouvoir d’Etat. Il faut de la grandeur d’esprit pour ne pas se laisser séduire par la fascinante rhétorique de Machiavel.""
Et sur sa lancé ce même ministre fit cette réflexion, des plus justes et pleine de sagesses pour ceux qui souhaiteront y accorder un temps soit peu, un instant de méditation.
""Il faut garder à l’esprit que le schéma de dislocation de nos liens sociaux n’arrange personne d’autre que ses concepteurs. S’il y a des personnes qui pensent avoir gagné le 11 avril 2011, elles se trompent, du moins elles sont des victimes consentantes d’une idéologie qui se fixe pour objectif de nier leur propre existence. Il n y a pas de plus infamant pour un Homme que de danser heureux aux airs d’une chanson qui proclame sa mise à mort. Non, c’est toute la Côte d’Ivoire qui a perdu le 11 Avril et avec elle toute l’Afrique. C’est donc ensemble que nous devons mener le combat de notre régénérescence. Notre détermination à relever ce défi commun sera la source de l’espérance de tous les peuples enchainés.""
La politique étant une affaire de citoyens, c'est au nom de ce code d'honneur auquel j'identifie toute action du PRIDE et qui transpire des actions et discours de notre ami Mohamed Houssein, que je partage sans complexe et sans dénigrement son texte, même si cet égard n'est guère réciproque, de par ses obligations sans doutes, j'insiste et signe sur le fond et la forme, par conviction et la certitude que l'ultime sursaut républicain des Braves, prévaudra bientôt sur l'opportunisme politique de la division que nous impose les simples d'esprits, depuis 35 ans.
-- Le SG du PRIDE : Bourhan Bey (Abou Amin)
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Mohamed Houssein du MRD |
Pour essayer de répondre à ces quelques questions, essayons d'abord de nous entendre sur ce que signifie ce vocable. Sans prétendre d'apporter une réponse scientifique et exhaustive à ces questions, j'ose admettre que la djiboutianité constitue ce creuset national où tout citoyen djiboutien doit retrouver ses droits civils, sociaux et professionnels.
En d'autres termes, la djiboutianité doit être analogue au rôle d'un père de famille à laquelle tous les Djiboutiens se sentent appartenir sans l'exclusion moindre de l'un ou de l'autre pour des raisons ethniques, tribales, claniques ou raciales ou autres . Or la question que la plupart des Djiboutiens se posent est la suivante. Suis-je vraiment comblé dans mes droits pour que je puisse adhérer à cette chapelle citoyenne que constitue la djiboutianité ?
La réponse est malheureusement non, car dès l'avènement de notre indépendance, les jeux ont déjà été faussés. Il y a eu confiscation de notre idéal communautaire dès que nous avons obtenu le drapeau national. A la place les djiboutiens ont eu droit à une espèce de simulacre républicain où l'appartenance ethnique ou tribale a prévalu au détriment d'une république citoyenne. Du coup les djiboutiens se sont éparpillés pour s'affilier à des groupes tribaux pour avoir leurs droits sociaux. Pour mieux servir leurs propres intérêts, nos pseudo dirigeants se sont fait un malin plaisir pour instaurer des cloisons claniques parmi les Djiboutiens qui eux aspiraient à un destin commun. D'où ce prélude de la trahison vis-à-vis du drapeau national et du peuple Djiboutien. Certains Djiboutiens se sont vus attribués le label des premiers citoyens, d'autres se sont vus octroyés l'appellation des citoyens de seconde zone. D’autres ont eu même le triste sort de se faire appeler des allogènes, allez savoir pour quelles raisons ?
De ce fait, la djiboutianité a cédé la place à une espèce d'identité bâtarde alimentée par le culte du tribalisme. De nouvelles valeurs ont prospèré sous le ciel de ce diktat tribal. C’est la république de la cooptation tribale qui s'installe dans nos mœurs. Désormais le citoyen djiboutien doit brandir le sceau clanique pour faire valoir ses droits dans cette société ; l'idéal républicain disparaissant au profit de l'appartenance clanique. L’individu djiboutien en tant que personne singulière n'est plus respecté. Ses défauts et ses qualités doivent se confondre avec ceux du groupe clanique. Nous avons fini par juger celui-ci à l'aune de son appartenance clanique et non pas ce qu'il est vraiment. Nous enjambons la maison de notre voisin pour aller nous allier avec un lointain individu sous prétexte que nous appartenons à la même moule clanique.
Pour condamner cette république parcellaire et tribale, ne cherchons surtout pas à incriminer les pauvres djiboutiens. Le choix nous a été dicté dès l'avènement de notre indépendance. Pour parvenir à nos droits fondamentaux et même survivre nous n'avons pas eu d'autres choix que de nous nous enrôler dans des filières claniques. Nous n'avons aucune raison à chercher à nous culpabiliser. Que faut-il faire maintenant pour éradiquer cette gangrène sociale ?
L'urgence est là et les djiboutiens doivent agir. Il est temps de nous tracer une autre voie pour retrouver nos valeurs d'antan, notre dignité. Peut-être on ne s'en rend pas compte, mais un danger est en train de nous guetter. Ce danger s'appelle Tribalisme et traîne avec lui son cortège des valeurs destructrices. Pour barrer la route à ce fléau national, un préalable s'impose. Les djiboutiens doivent d'abord se parler entre eux et discuter d'une manière responsable et dépassionnée. Un débat franc et honnête doit s'installer entre eux. Un débat dans lequel les Djiboutiens admettent les erreurs commises dans le passé et celles qu'il ne faut plus refaire à partir de maintenant.
De ce débat doit émerger un consensus national en vue de nous baliser un idéal commun qui ferra table rase de nos idées reçues sur les uns et les autres. Par exemple, les djiboutiens doivent récuser la république tribale de 1977.Nous devons dire non à une présidence réservée à une tribu. Nous devons refuser une prématurée réservée à une autre tribu. Nous devons dire non au partage clanique du pouvoir du pays. Bref nous devons exiger une république citoyenne qui traite tous les djiboutiens sur les mêmes pieds d'égalité. Une république qui met en exergue les compétences des chacun et chacune. Les quotas tribaux doivent disparaître au profit de l'égalité de chance pour tous. En ce qui concerne la politique Djiboutienne, ceux qui prétendent à la gestion de la cité doivent incarner un projet national et non pas une continuité du système de 1977.
Franchement parlé, nous ne voulons plus d'un T F A.I [ territoire français des afars et des issas ] bis à l'aube de ce nouveau millénium. Le peuple djiboutien veut voir autre chose que la république avortée de 1977. Celle-ci était basée sur la gestion clanique de la nation. La djiboutianité devra être le fruit d’une gestion collective et nationale de la cité. A défaut de ce pacte républicain ce sera le retour à la case de départ. En attendant, nous sommes tous dans la même situation que GODOT. On ne voit rien venir, mais on ne désespère pas.
BON VENT CHÈRE DJIBOUTIANITE !
MOHAMED HOUSEIN
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