Pourquoi se réjouir de cette mince lueur d'espoir que vient de nous servir le Sénégal, lorsque l'historique politique africain nous a toujours nourri d'illusions, de rêves qui tournent toujours au cauchemar. Oui je me suis abstenu de commenter ou de me prêter au politiquement bienséant en félicitant cette victoire du peuple. Par conviction peut être, par déception nul doute ou pessimisme soumis trop longtemps aux échecs de l'Afrique ; cette transition aussi positif soit-elle, semble avoir joué sa partition un peu trop à la perfection.
Tout me laisse croire, en espérant me tromper que devant l'actuel drame malien, le viol des institutions ivoiriennes et l’agression barbare de la Libye ainsi que la déstabilisation menée tambours battant ailleurs en Afrique, les évènements pré et post-électoraux du Sénégal, sont des manipulations conçues de main de maître dont Wade et Macky Sall ainsi que d'autres ne sont que des acteurs de soutien ; jouant avec le chaud et le froid, de l’humanitaire au coup d’État, de l’extrémisme à l’islamisme modéré et du concept des frontières à date immuables au soutien de rebelles et mercenaires pour un autre découpage sauvage du continent.
Le texte ci-dessous de notre grand frère Pougala, rejoint un peu mes pensées et mes réticences à subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho aux applaudissements et aux huées en attendant le réel espoir ; la fin du colonialisme et la chasse des dirigeants préfets et à la solde de l’empire.
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le SG : Bourhan Bey (Abou Amin)
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Jean-Paul Pougala :
Nous sommes tous contents que le peuple Sénégalais ait mis fin à la dynastie Wade et je suis particulièrement content après la traîtrise de Wade contre Kadhafi. Mais, je ne crois pas à la démocratie en Afrique qui se résulte au changement de personne.
L'histoire continentale africaine retiendra que Maître Wade est celui-là qui a mis les battons dans les roues de la fédération africaine avec son célèbre Plan Omega sorti du chapeau tout simplement pour barrer la route au plan que l'Algérie et l'Afrique du Sud avaient préparé pour un véritable décollage de l'économie africaine. La fusion des deux plan fera naître une coquille vide dénommée NEPAD.
Ce qu'il nous faut en priorité c'est un changement de système.
Par exemple, Macky sall, sera-t-il capable de de remettre en question le Franc CFA ? Dans mon article sur le Franc CFA, j'ai expliqué comment le Madagascar a mis fin au Franc CFA par décret présidentiel pour créer sa propre banque centrale. De même pour la Tunisie, le Maroc et l'Algérie. Ces 4 pays Africains vivent-ils pire que le Mali, le Niger ou Burkina Faso? ou le même Sénégal ?
Sera-t-il capable de remettre en question le financement de la CEDEAO par l'Union Européenne qui de fait en réduit la souveraineté ?
Passée l'euphorie des premiers jours, il faudra bien se rendre à l'évidence que rien ou pas grand chose ne changera dans la vie des Sénégalais, tout simplement parce que les manettes du commandement sont ailleurs et que Sall, devra lui aussi se comporter en simple administrateur. A moins qu'il décide de faire la révolution et de décréter le vrai début de l'indépendance du Sénégal. Ce n'est pas une question d'argent ou de moyens, mais de volonté. On nous a fait croire que nous avions si besoin de l'Europe. Ce qui n'est pas vrai dans l'absolu.
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Macky Sall est-il une personne dont l'intégrité est discutable ?
Si on se fit aux recoupements de ce documentaire, la réponse est OUI.
Le processus démocratique ne voit pas terme à la fin d'une élection, tout au contraire, il en est le début.
Les faux amis du peuple peuvent être bien plus dangereux que ses ennemis déclarés, car ils le détournent des vrais problèmes qui l'affecte et des luttes nécessaires pour sauvegarder ses intérêts. La politique est une affaire de citoyens, et NON une profession, et si nous désirons de notre vivant, extirper l'Afrique des abimes, nos enfants doivent arrêter de se contempler le nombril et opter pour un engagement de tous les jours.
Nous appelons nos frères et sœurs du Sénégal à la vigilance dans toutes les actions et les projets de Macky Sall ainsi que ses nominations, sinon il serait inutile de nous réveiller d'ici la fin du 2ème mandat de cet homme, pour découvrir que ce pays n'a pas avancer d'un iota, si toute fois le bateau Sénégal se maintien à flot, d'ici là.
Le choix d'Abdoul Mbaye comme Premier Ministre est en soi une autre énigme à suivre et analyser méticuleusement. Cet homme a commencé sa carrière en 1976 à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) où il a travaillé sous les ordres d’Alassane Dramane Ouattara...Belle coïncidence !!!!
Ce dernier n’a jamais rien fait de bon pour l’Afrique, son CV l’atteste et tous ceux qui l’ont approché ont mangé à la table de Satan.
Abdoul Mbaye quitte l’institution financière sous-régionale pour le poste de Directeur général de la Banque de l’habitat du Sénégal en 1982. Huit ans après, il rejoint la branche sénégalaise de la Banque internationale pour l’Afrique de l’Ouest (Biao) et participe à sa « restructuration ». La Biao devient la Cbao (Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest) dont Abdoul Mbaye devient le Directeur général. Comme par hasard !!!!
Son père Kéba Mbaye a été président de la Cour suprême puis du Conseil constitutionnel du Sénégal. Son frère cadet Cheikh Tidiane Mbaye, Directeur général de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel).
La morale de cette histoire ; une élection offre à un peuple des choix politiques différents et une vision d’espoir d’un changement, le Sénégal à tout l’air d’avoir juste changé de masque.
Voir Vidéo : http://youtu.be/K3YMCsonNBo
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