Des manifestations à l’encontre des Nations-Unis et les États-Unis.

Chers compatriotes

Y'a un évènement parût hier dans les journaux ici à Washington DC, USA. (Voir le lien du site en question)

Même s’ils détestent leur président, pour avoir côtoyé certains de cette communauté, ils vont comme même se réunir dans deux jours le 22 février 2010, à Washington en provenance des 50 états, pour aller manifester devant la maison blanche contre les sanctions de l’ONU et la pression américaine afin de démontrer que ces sanctions sont plus dommageables au peuple Érythréen que l’inconscient qui les dirige.

Et dans la foulé, pour plus de crédibilité certainement, ils contestent tous ses péchés comme l’occupation du territoire Djiboutien, l’aide militaire en Somali, les provocations à la frontière Éthiopienne, ses 10000 soldats envoyés aux abattoirs dans sa convoitise d’une île Yéménite et le sombre titre du record de détention de journalistes.

Il faut le faire comme même ! C’est ce qu’on appel le patriotisme aveugle.

Nous, on réfléchit encore sur le sens même de la liberté universelle et le symbole que représente une pétition demandant le respect de la constitution du pays.

Les 200 et quelques personnes qui l’ont lu à date, hésitent encore sur le geste à porter.

Chacun doit avoir certainement ses raisons chers compatriotes, mais dites vous que ce n’est qu’une question de temps. Comme chaque chose sur terre débute à un moment donné dans le temps et s’éteint à un autre, Djibouti aura un jour son État de Droits, ça c’est une certitude.

La seule inconnue à cette équation est ; Quel en sera le prix ou saurons nous éviter le pire ?

Le Rwanda a malheureusement foulé sur 800 000 cadavres, quasiment la population entière de Djibouti, avant de retrouver la raison et voir le bout du tunnel.

Au Congo Kinshasa, on compte encore les morts, les crimes et les viols de femmes.

En Somali, les disputes, la recherche du pouvoir et la reconnaissance de la suprématie d’un clan sur l’autre et le droit d’ainesse tribal des uns et des autres, a rasé le pays.

Des centaines de milliers de morts et autant ou plus de déracinés, de mutilés, de condamnés aux camps de refugiés et des gens marqués à vie par la bêtise humaine.

On visionnait récemment un reportage sur les réfugiés de la Somali, fuyants cette guerre par la mer au péril de leur vie.

Des gens entassés par centaines dans des embarcations de fortune, certains en famille et d’autres seuls. Quand l’embarcation commence à prendre l’eau, les passeurs l’allègent en jetant quelques âmes par-dessus bord.

Et à un moment donné, la scène la plus choquante du reportage lorsqu’une mère se fait arracher par un passeur sa fille de 12 ans, qu’elle serait pourtant si fort dans ses bras et reste là, figée, devant la peur de sa propre mort, un regard des plus terrifiant, se bouchant les oreilles des deux mains pour ne pas entendre les cris de cette enfant qui malgré tout passera par-dessus bord.

Quelques jours plus tard arrivée à bon port au Yémen, elle ramassera le cadavre de sa fille rejeté par la mer, sur une plage.

Même si les armes se taisent un jour, il coulera de l’eau sous les ponts et au moins peut être une génération entière pour guérir les plaies et rebâtir la confiance entre ces communautés.

En ce qui nous concerne chers compatriotes Djiboutiens, le débat constructif, la concertation et l’exercice en lui-même, de la liberté d’opinion et de la recherche de la justice et l’équité, ne peut que nous améliorer et nous préparer au jour J.

On peut encore s’estimer heureux de pouvoir échanger malgré le dessein de certains qui se préparent au pire et nous prédissent la paix et le salut à Djibouti que par les armes.

On ne devient pas démocrate du jour au lendemain. C’est certes un long apprentissage de la vie en société dans le respect, la tolérance dans la diversité, la justice et l’équité.

Mais on pense sincèrement qu'il vaut mieux commencer tôt cet exercice que tard, dans notre intérêt à tous et nous éviter le pire.

Pour ceux qui pensent que signer cette pétition, reviendrait à supporter une entité, ils ont tout à fait raison car la seule entité bénéficiaire de ce geste c’est le peuple de Djibouti. Cette très grande majorité qui souffre en silence dans la misère, l’injustice, l’humiliation dans la quête et les 65% de chômeurs qui ne savent s’ils mangeront demain ou s’ils pourront jamais s’en sortir un jour et avoir une vie décente.

32 ans d’indépendance et un pays toujours en chute libre, couvert par les nuages, n’apercevant point la terre, se demandent désespérément si le ciel les destina à l’écrasement ou si un miracle les fera un jour toucher terre sains et sauf.

Ce miracle chers amis que le peuple Djiboutien attend depuis des décennies viendra de vous, de nous, de tous et chacun, de notre solidarité à répondre en communion et faire ce qui est juste dans l’intérêt de la nation et non d’une poignée d’individus.

Cordialement,

Doléances du Peuple djiboutien.