La guerre de basse intensité que la presse occidentale et du Golfe dissimule derrière cette mascarade a pris fin avec le double veto russe et chinois du 4 février 2012. L’OTAN et ses alliés ont été sommés de cesser le feu et de se retirer, au risque d’assumer une guerre régionale, voire mondiale.
Le 7 février, une importante délégation russe, incluant les plus hauts responsables du renseignement extérieur, est arrivée à Damas où elle a été accueillie par une foule en liesse.
La Turquie a cessé tout soutien à l’ « Armée syrienne libre », a fermé ses installations (hormis celle située sur la base de l’OTAN à Incirlik), et a livré son chef, le colonel Riad el-Assad.
Les armées nationales non seulement de la Syrie, mais aussi du Liban, ont donné l’assaut des bases de la Légion wahhabite. Au Nord du Liban, un gigantesque arsenal a été saisi à Tripoli et quatre officiers occidentaux ont été faits prisonniers.
Le lendemain, le département d’État des États-Unis a informé l’opposition syrienne en exil qu’elle ne devait plus compter sur une aide militaire US. Comprenant qu’ils ont trahi leur pays pour rien, les membres du Conseil national syrien son partis en quête de nouveaux sponsors. L’un d’entre eux allant même jusqu’à écrire à Benjamin Netanyahu pour lui demander d’envahir la Syrie.
Maintenant que les jeux sont fais et que les masques de la supercherie sont tombés, les grands perdants de ces guerres géostratégiques entre les puissances de ce monde ; est la Ligue Arabe entrainée dans cette galère par les 6 monarchies absolues dont la vision démocratique se limite aux visites hors de leurs frontières, dont le peuple n'a jamais connu une quelconque élection, dont le compte personnel du monarque fait office de trésor public et qui répriment dans le sang toute contestation populaire comme au Bahreïn.
Un dernier baroud d'honneur pour sauver la face et essuyer la honte que vient de leur imposer le CCG, la Ligue arabe affirme encore timidement, soutenir une opposition syrienne inexistante et demande une force de paix conjointe ONU-Arabes, chose à laquelle la Russie vient de demander des clarifications avant toute action.
Dans le même temps, la Ligue Arabe met fin à la mission des 160 observateurs en Syrie, dont le chef de mission le Général soudanais Mohammed Ahmed Mustafa Al-dabi vient d'être obligé à la démission pour avoir rapporté les fais sur le terrain en refusant les interférences du CCG et l'ingérence étrangère.
Ayant refusé de se faire acheter par le Qatar, pour sa démission et son silence, ces derniers s'adressent au président soudanais Omar Al-Bashir, qui avec un don de 2 milliards de dollars à la clé, offert par l'émirat wahhabite, rappelle son Général à Khartoum.
Source : http://www.voltairenet.org/Fin-de-partie-au-Proche-Orient
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Mireille Delamarre
Réconciliation Palestinienne : Le Qatar Agit Pour Protéger Israël
La réconciliation palestinienne entre le Fatah et le Hamas vise à neutraliser la Résistance palestinienne dans le conflit à venir entre Israël la Syrie l’Iran et le Liban mais aussi à sauver les dictatures monarchiques du Golfe des mouvements arabes de contestation populaire tout en protégeant le régime juif sioniste et en renforçant l’alliance entre Juifs sionistes et Sunnites au Moyen Orient.
Les dirigeants des deux principaux courants politiques palestiniens le Fatah et le Hamas, Mahmoud Abbas à la tête de l’OLP et Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, on décidé lors d'une réunion lundi 6 février au Qatar de former un gouvernement d'union chargé à la fois de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, dirigé par Mahmoud Abbas.
Abbas sera premier ministre à la place de Salam Fayyad, le chouchou des Occidentaux que le Hamas voulait écarter. La date précise de formation de ce nouveau gouvernement n’a pas été évoquée Abbas se contentant de dire que ce serait fait le plus tôt possible.
L'accord signé prévoit la constitution d'un gouvernement d'experts indépendants qui sera chargé de superviser la préparation d'élections cette année. D’abord prévues en Mai il semble qu’elles seront retardées. Les dernières élections présidentielle et parlementaire remontent à 2006 le Hamas avait remporté le scrutin législatif. Abbas dirigeant putschiste avait refusé de reconnaître le résultat de ces dernières élections. Se réconcilier avec un putschiste collaborationniste des Juifs sionistes n'a aucun sens et dessert la cause palestinienne.
Le Hamas - dont l’ascension au pouvoir pour affaiblir l’OLP a été soutenue par Israël - semble être devenu plus pragmatique … et intéressé. Les pétrodollars de l’Emir du Qatar n’y sont certainement pas étrangers de même que l’arrivée au pouvoir des Frères Musulmans - avec qui le Hamas est très lié - en Tunisie et au Caire.
Le silence assourdissant observé par les dirigeants palestiniens sur les tentatives occidentales et sionistes de changement de régime en Syrie en dit long sur l’allégeance à ces extrémistes islamiques qui tentent de renverser Assad. Les gouvernements syriens des Assad père et fils ont pourtant soutenu pendant de nombreuses années et continue de le faire la cause palestinienne acceptant des centaines de milliers de réfugiés palestiniens en Syrie leur permettant également d’y travailler comme tout citoyen syrien contrairement à ceux du Liban qui n’ont pas cette chance.
Ingratitude ou simple pragmatisme politique pour les dirigeants de ces factions palestiniennes qui dépendent financièrement de l’extérieur pour survivre. Les pétrodollars du monarque dictateur putschiste du Qatar sont probablement les bienvenus pour une OLP qui rencontre de nombreuses difficultés à se faire subventionner par l’UE et les US et à toucher les taxes douanières dues par Israël qui en suspend régulièrement les versements à des fins de pression politique. Les pétrodollars de l’Emir putschiste du Qatar sont également les bienvenus pour le Hamas les taxes imposées sur les produits importés via les tunnels de Gaza étant largement insuffisantes pour couvrir ne serait-ce que les frais de fonctionnement institutionnel de la Bande de Gaza.
Le Qatar entretient avec le régime sioniste des relations politiques économiques militaires élaborées même si elles ont un caractère clandestin. l’Emir du Qatar ne veut pas s’attirer les foudres des peuples arabes de la région à cause de sa collaboration rapprochée avec les Juifs sionistes.La TV de l'Emir qatari Al Jazeera s'est évertuée depuis sa création à "normaliser" la colonisation juive sioniste de la Palestine.
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Mireille Delamarre (suite)
Cette démarche de dialogue entreprise par Doha pour aider au rapprochement des différentes factions palestiniennes ne vise pas à solidifier la réconciliation palestinienne mais à neutraliser la Résistance palestinienne et l'empêcher d'agir dans le prochain conflit entre la Syrie l’Iran et le Liban qui risque d’ébranler le Moyen Orient.
Grâce aux pétrodollars Fatah et Hamas occupés à se réconcilier et à tenter de former un hypothétique gouvernement d’union nationale sous perfusion qatarie pour gérer des réserves où seront entassés les Palestiniens dépossédés ne seront pas en capacité - en fait c’est plus le Hamas qui est visé l’OLP d’Abbas s’est elle déjà prostituée à Israël, l’UE, les US le Qatar et autres pétromonarchies du Golfe- de prendre part au conflit à venir.
Pour remplir le rôle qui lui est imparti dans cette comédie politique où le peuple palestinien est le dindon de la farce le premier ministre Benjamin Netanyahou s’est empressé de dénoncer cette réconciliation. "Le Hamas est une organisation terroriste dont le but est de détruire Israël et qui s'appuie sur l'Iran. Si Mahmoud Abbas applique ce pacte, a-t-il ajouté, il choisira d'abandonner le chemin de la paix (...), on ne peut pas avoir les deux."
Comme si le principal souci de Netanyahou actuellement c’était de faire la paix avec les Palestiniens alors qu’il pousse publiquement les US à attaquer l’Iran tout en demandant à ses troupes de se taire pour éviter que l’opinion publique mondiale ne croit que c’est Israël qui est à l’origine du déclenchement de cette guerre qui embrasera tout le Moyen Orient et au-delà la Russie et la Chine ayant déclaré qu’une guerre contre l’Iran constituait une menace contre leur sécurité nationale.
Pour les dictatures monarchiques du Golfe les revendications palestiniennes ont toujours été perçues comme un obstacle à une « normalisation » de leurs relations avec Israël pour consolider leur pouvoir et surtout actuellement pour les sauver de la vague de contestations populaires qui agite le monde arabe.
Ces dictatures monarchiques du Golfe ne sont en fait que de vulgaires colonies américaines où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats américains tout comme l’entité sioniste qui survit depuis plus de 60 ans grâce à l’aide de l’empire américain. Leur survie tout comme celle du régime sioniste sont inéluctablement liées. Pendant des années elles ont réussi à dissimuler cet état de fait tout en développant des relations souterraines avec l’entité sioniste via de multiples agents d’influence juifs sionistes comme Laurent Fabius un crypto juif (Juif élevé dans la religion catholique) qui coïncidence se trouvait à Doha en fin de semaine dernière après être passé par Tel Aviv et y avoir rencontré Netanyahou. Quelle message de ce dernier Fabius a-t-il fait passer à l’Emir du Qatar Al Thani ? Faites de « l’occupationnel » grassement rémunéré avec les factions palestiniennes pendant que nous (Juifs sionistes) nous occupons de nos encombrants voisins Syrie Liban et surtout Iran…. Shi’ites ?
Le remodelage du Moyen Orient sur une base confessionnelle juive sioniste shi’ite sunnite etc… est tout aussi vital non seulement pour la survie de ces dictatures monarchiques du Golfe sunnites mais aussi pour la survie du régime juif sioniste en Palestine qui mise depuis le début sur ces divisions shi'ites sunnites au sein des peuples arabes. Ce remodelage a également pour objectif le renforcement de la main mise des US sur cette partie du monde riche en ressources énergétiques via ses colonies arabes et juive sioniste avant postes militaires de l'Empire américain.
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Le peuple palestinien pourra attendre encore quelques décennies - si tant est qu’il réussisse compte tenue de la colonisation galopante juive sioniste - pour avoir un état. Au mieux ils seront parqués dans des réserves comme les Amérindiens au pire expulsés lors d'un prochain conflit.
Les dirigeants palestiniens actuels de l'OLP et du Hamas ont senti l’odeur des pétrodollars plus attirante que celle de la poudre de Kalachnikov.
On ne peut aider un peuple à se libérer du joug colonial si lui-même ne prend pas l’initiative de le faire par tous les moyens légaux appropriés inscrit dans la Charte de l’ONU.
Mireille Delamarre
L'Après-Veto sino-russe sur la Syrie : Mensonges et larmes de crocodile, par Fida Dakroub
Pour faire disparaître la dernière illusion de la conjuration impérialiste contre la Syrie, pour rompre complètement avec le mensonge, il fallait que les auxiliaires habituels et poétiques de l’Empire étasunien au Moyen-Orient – les émirats et sultanats mamelouks de la péninsule Arabique – fussent enthousiastes à la « révolution démocratique », aux manifestations « pacifiques » et aux réclamations de « justice » sociale en Syrie ; il fallait aussi que le dernier vestige de cette conjuration – le « Conseil national syrien », avec le rire grotesque de ses membres, dénués de toute modestie – s’évanouît, comme le brouillard, devant le vrai magister militum [1] étasunien ; il fallait encore que la Ligue arabe, piratée par l’émirat du Qatar, appelât à l’intervention militaire de l’OTAN dans les affaires intérieures de la Syrie – une intervention qui aurait été justifiée évidemment par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU ; il fallait, pour en finir, que la Chine et la Russie opposassent leur veto au projet de résolution condamnant le régime syrien, et angélisant par contre les groupes islamistes armés de la prétendue « révolution » syrienne.
Du veto chinois et russe
Il est clair d’emblée que si Moscou et Pékin n’avaient pas opposé leur veto au projet de résolution sur la Syrie, les puissances impérialistes se seraient précipitées au « secours » de l’humanité, de la justice et de la « démocratie », avec leurs légions, leurs missiles Cruise et Tomahawk, et leurs Forces spéciales. C’était la deuxième fois que ces deux pays, membres permanents du Conseil de sécurité, ont empêché l’Empire de faire passer une résolution qui permettrait plus tard à s’intervenir militairement en Syrie ; le premier veto était imposé le 4 octobre dernier. Une telle opposition trouve sa signification dans la détermination de Moscou et de Pékin à freiner les ambitions de l’Empire étasunien à établir un nouveau « Califat » au Moyen-Orient, dirigé par ses nouveaux alliés sur le terrain, les Frères musulmans et les groupes islamistes wahabites.
Avant toute chose, comment lire le double veto sino-russe loin des brouhahas et des larmes de crocodile des responsables occidentaux et arabes subordonnés ? D’ailleurs, une lecture soignée de « l’après veto » nous mène à tirer plusieurs conclusions :
Premièrement, ce qui fait de la deuxième opposition un veto « distinct » c’est qu’elle a été suivie, quelques jours plus tard, d’une visite à Damas du ministre des Affaires étrangères de la Russie, M. Sergueï Lavrov. C’est la première fois que M. Lavrov visite Damas depuis le commencement du cycle de violences, le 15 mars 2011.
Deuxièmement, M. Lavrov est arrivé à la capitale des Omeyyades accompagné du directeur du Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (SVR), M. Mikhaïl Fradkov ; ce qui soulève plusieurs points d’interrogation sur la nature et les objectifs d’une telle visite.
Troisièmement, la visite de M. Lavrov aboutit, en effet, à l’accomplissement de deux objectifs : primo, accélérer les réformes politiques et constitutionnelles entamées par le régime syrien, dans le but de « couper la route » aux ingérences atlantiques en Syrie sous prétextes « philanthropes » ; secundo, voir de près l’avancement des opérations militaires contre les groupes armés, et les mesures qu’a prises l’armée syrienne pour reprendre contrôle des villes et des régions « infestées ». Cela entraînerait, évidemment, une collaboration certaine entre les services de renseignements des deux pays dans la guerre contre le terrorisme sur le territoire syrien.
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