"In youth we learn; in age we understand." -- Marie von Ebner-Eschenbach
La politique à Djibouti n’a ni laissée agir sa jeunesse, ni composa avec l’âge de la sagesse.
Les tonneaux vides sont ceux qui font le plus de bruit dans une arène politique ou la propagande est applaudie en prouesse diplomatique et tandis que ces pigeons migrateurs se plaisent à virevolter au grès du vent à la recherche de nids douillets aux cimes des mêmes travers que l’actuel pouvoir : refus du dialogue, pathologie du mensonge, népotisme et financement occulte, la population continue elle, à croupir dans sa misère sous le poids de l’injustice et ses déceptions, en attendant un espoir palpable de changement de la part d’une relève responsable.
Déclinant la répétition de l’histoire, nous pouvons au PRIDE, affirmer avec certitude comme citoyens de ce pays ; Djibouti est certes aujourd’hui plus que prête pour une réforme politique radicale, mais rejette toute rotation coloniale de politicards et pirouette de préfet vendeur d’illusions, stimulés par l’ingérence et l’intox du printemps Arabe similaire aux dernières fraudes du régime au pays des Braves.
Avant Propos
Je souhaiterais débuter cette chronique par une humble expression de gratitude ; nos remerciements les plus sincères à tous nos militants et sources anonymes de Djibouti comme la diaspora, pour la ferveur et le sérieux de l’engagement et le militantisme mobilisateur de terrain dont ils ont fait montre à ce jour et plus particulièrement durant les dernières législatives ainsi que l’insurrection avortée par leurs soins.
Sans vous, sans votre dévouement à expliquer les enjeux, aux voisins, amis, collègues et simples passants assoiffés de savoir, le régime n’aurait jamais été en mesure de faire face aux mêmes marées humaines que lors de la campagne électorale. La preuve qu’un chef de parti comme tout général aussi décoré soit-il n’est rien, ni personne, sans tous ses vaillants soldats prêt à donner de leur temps pour le triomphe d’une vision basée sur un modèle de société ou le droit, la justice et l’équité ne sont pas que chimères.
Ceux parmi vous nous ayons fait part de leur satisfaction d’avoir déjoué ces raccourcis anti-démocratiques et hasardeux de la déstabilisation du pays par l’USN, usant de la duplicité sur le compte de la colère populaire pour la seule conquête du pouvoir, nous les appelant à la prudence et à ne jamais sous-estimé un adversaire démasqué, d’autant plus financé par les anciens caciques du RPP et prédisposés à se servir qu’à servir le peuple.
À date, nous estimons n’avoir réussi qu’à transposer dans le temps une stratégie dont l’objectif ultime vise l’échéance 2016 et la rétention du pouvoir tribal à la tête du même régime.
L’agitation du groupe USN comme seule conséquence du vol des législative, est un leurre
L’objectif était et restera l’échéance 2016. D’ici là, manipuleront la toile et les Médias à la victimisation d’un groupe et leur cheval de Troie, conditionneront la population à la seule et unique alternative du couronnement d’un autre préfet naturalisé. Celui-ci achèvera le travail commencé par Gouled et IOG du démembrement culturel et communautaire du pays, livrera enfin à rabais comme en RDC et récemment la Somalie, toutes les richesses minières dont-ils retardent l’exploitation à ce jour pour :
- Ne pas perdre l’exclusivité avec la signature sans aucune valeur bientôt, d’un régime exécré et en fin de règne,
- Ni devoir renégocier les contrats si des vrais patriotes accèdent au pouvoir malgré tous les efforts à travestir le processus,
- Et surtout, éviter d’entretenir toute volonté populaire en faveur de ces patriotes, face au choix d’un possible réel changement politique, en exposant les potentiels cachés de ce pays.
Aux Sceptiques – Aux Spécialistes de la Médisance – Et aux Indécis
Ceux qui interpréteront les prévisions politiques des liens ci-dessus ainsi que celui-ci, selon leurs convenances ou préjugés, nous ne pouvons que les convier à :
- Les sceptiques : Rendez-vous en avril 2016 si d’ici là tous les masques ne sont pas tombés. Le moment venu, de grâce soyez bons joueurs en acceptant le sermon : « On vous a prévenu ! »
- Aux spécialistes des étiquettes faciles, la médisance de basse-cour et la diabolisation du PRIDE : Le temps sera votre pire ennemi et ultimement notre défenseur, car lorsque le mensonge prend l’ascenseur, Sereine la vérité use de l’escalier mais finie par rattraper son prince charmant mystificateur.
- Aux patriotes indécis : Le temps est à l’action et la participation active, non aux faux-fuyants et conflits d’une autre époque. Battre les rames en sens opposés n’a fait que tourner la pirogue sur elle-même durant 36 ans. Nous nous adressons particulièrement à nos frères et sœurs de deux autres communautés de Djibouti : Arabes et Afars. Après bientôt 40 ans de défaitisme collectif à la base de la marginalisation de ces communautés, continuer à être spectateurs ou se satisfaire d’une poignée de postes insignifiants attribués aux castrés les plus dociles de vos communautés, ceux sans vision aucune et courage politique, serait faire volontairement le choix d’un statut de citoyens de seconde classe, altérant significativement les rapports de forces et la composition sociale des populations de ce pays.
Les Afars : Un peuple avec plus de 2800ans d’histoires, perdus dans les méandres des préjugés culturels et la méfiance rituelle envers tout pouvoir autre que coutumier, condamnés à la touche des défis du temps par les agissements félons de certains des leurs. Il est plus que temps de sonner le réveil, commençons à balayer devant nos portes avant le ménage chez le voisin, débarrassons-nous de ces représentants autoproclamés au service du système, responsables premiers de la décrépitude de la société Afar.
- En commençant par les 2 faux Partis sans aucun objectif politique si ce n’est qu’accréditer les fourberies de l’UMP, proclamant l’absurde depuis presque 20 ans sans aucune objection ou débat, au nom d’acronymes vides de membres, agréant toute disgrâce sans consultation. S’ils ont toujours agi comme membres à part entière du RPP, cette fausse représentation d’une communauté en devient de facto une insulte et un mépris envers tout membre de ce groupe social.
- Aux autres, compatriotes et militants de l’opposition, nous les appelons à mettre à l’épreuve de la démocratie leur pouvoir de membre au sein de ces partis, en exigeant des comptes de leur direction respective afin de briser ce terrible sentiment d’impuissance des masses. Rien n’est trop compliqué ou trop intelligent pour justifier le refus au simple citoyen et membre de s’impliquer à tous les niveaux d’un parti politique. Le sacro-saint principe du respect de nos aînés ne doit exister au dépens de l’avenir de la relève ni un privilège pour occulter les droits de la jeunesse de ce pays. En repoussant indéfiniment la retraite pour la grande majorité des membres de l’USN, chaque parti a fini par devenir la propriété d’un groupe restreint, servant qu’assouvir l’égo d’individus refusant de perdre les avantages et influences du pouvoir qu’à renforcer ou grandir un parti.
Tout porte à croire, en attendant qu’ils daignent s’expliquer, qu’Ahmed Youssouf et Mohamed Chehem Daoud se sont résignés à rivaliser, sur qui des 2 réussira à endormir le plus cette communauté pour mériter le tableau décoratif de la primature, concédant de facto que la présidence n’est qu’un privilège réservé aux seules naturalisés d’une seule tribu et ses clans.
L’USN : Coalition électorale ou coalition politique ?
Entre la nuit du 22 et l’après-midi du 23 Février, comme par magie l’USN semble avoir muté d’une coalition électorale en une coalition politique, sur la base d’une séance de Khat, sans publication d’un document ou accord de principes signés entre les parties et sans consultation des militants de chaque parti membre de cette coalition !!!
Par qui ont-ils été mandatés pour embarquer ces 2 partis dans cette galère, ont-ils demandé l’avis de leurs membres ? – NON !!!
- Ignorer les masses et les militants, c’est le mode opératoire du RPP et sa coalition UMP, l’USN vous dira que dans leur cas, c’est un concept démocratique moderne.
Derniers développements dont on pourrait rire si ce n'était tragique
”” When you keep doing what you've always done, you keep getting what you've always get.””
A. Condamnation de 3 prêcheurs
Arrêtés lors d’une manifestation poste-électorale non autorisée, inculpés pour incitation à l’insurrection et troubles à l’ordre public, puis condamnés à 18 mois de prison fermes et 5 ans de privation des droits civiques !!!
Pourquoi 18 mois de prisons et 5 ans d’inéligibilités à des citoyens jamais élus et nouvellement engagés en politique ?
- *** Motivation politique à court terme : Empêcher juridiquement ces religieux et tous ceux qui feront de l’ombre ou diviseront les voix au grand désavantage du Cheval de Troie, le choix du système annoncé dans Jeune Afrique en décembre 2011.
- *** Motivation politique à moyen terme : Durant 5 ans ne pourront être membres fondateurs d’aucun parti politique selon la Loi n°1/AN/92/2e - TITRE II ‑ Constitution des partis politiques - Article 4 : ”” Peuvent être membres fondateurs d'un parti politique les personnes remplissant les conditions suivantes : Jouir de leurs droits civils et politiques et ne pas avoir été condamné à une peine infamante. ””
- *** Motivation politique à long terme : les 18 mois de prison fermes, bannissent à vie ces 3 prêcheurs de tout poste d’élu selon la Loi organique n° 1/ AN /92 relative aux élections - ARTICLE 6 : ”” Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale les individus condamnés pour crime ainsi que ceux qui ont été condamnés pour délit à une peine d'emprisonnement ferme supérieure à trois mois ou à une peine d'emprisonnement avec sursis supérieure à un an, à l'exception des condamnations pour délit d'imprudence. ””
B. La condamnation du porte-parole de l’USN démontre la singularité de cette justice politisée.
Le paradoxe, juste 2 mois fermes pour le porte-parole (Moins de 3 mois, donc éligible en 2016, voir article de Loi ci-haut), pour qui en passant, l’accusation de Haute Trahison et la sanction par décret de 2008 semble n’avoir jamais eu lieu depuis son retour à Djibouti.
Jugé le 14 février 2013 pour les mêmes chefs d’accusations que les religieux, la sentence fût prise en délibérée et annoncée 3 jours plus tard.
Deux questions principales que devrait poser toute personne à la recherche de la vérité et la compréhension de cette stratégie de la succession, ainsi que le rôle du cheval de Troie de l’opposition que dénonce le PRIDE :
- Quels crimes ces 3 prêcheurs ont-ils commis que leur propre porte-parole n’aurait pas, pour mériter cette sentence sévère, tandis que ce dernier n’en prend que juste pour 2 mois et probablement libéré dans moins d’un mois ?
- Avec qui et pourquoi a-t-il fallu une sentence en délibérée dans son cas et pas celui des 3 autres ?
Dès la contestation des résultats des législatives du 22 Février, l’ambassadeur de France à Djibouti monte au créneau avec une mise en garde en règle contre toute instabilité politique pouvant mener l’Éthiopie à intervenir et protéger ses intérêts sur le sol d’un autre pays souverain. La même stratégie de la culture de la peur et le terrorisme d’État dont usait dernièrement le président français pour justifier l’intervention en Centrafrique, au nom de l'intérêt multinational qui fait et défait les dirigeants en occident.
La démocratie et les élections en Afrique francophone ne servent qu’à soigner l'image du protecteur de ces régimes et à graisser l'engrenage du pré carré colonial. Toutefois le génie politique de l’USN supplie Paris d’intervenir comme s’ils ignoraient ce qui s’est passé au ministère djiboutien de l’intérieur dans la nuit du 23 Février 2013. Ignorance, naïveté politique ou quête d’attention d’aliénés, allez savoir !!!
Au Togo en 2005, après 38 ans, une succession entre père et fils fût vendue telle une élection présidentielle libre et transparente. Les fraudes massives et vols d’urnes par des militaires ont fait la une des Médias. Les manifestations violemment réprimées firent 500 morts selon les estimations de la commission d’enquête nationale et plus de 800 selon la Ligue togolaise des droits de l'homme. Ceci n'empêcha guère la France de reconnaître la victoire du fils et le soutiennent à ce jour contre vents et marées.
Au Gabon pareil, après 41 ans au pouvoir, Ali Bongo succède au père en 2010 et encore un scrutin contesté, rien à faire, toujours au pouvoir.
Après 22 ans de surplace à Djibouti, une gouvernance livrée aux domestiques incultes de l’époque coloniale, le neveu succède à l’oncle en 1999 sur des fraudes sans précédents. Silence Radio Internationale. Une 3ème imposture de ce cru, intronisant en 2016 un proche ou cousin de l’actuel dirigeant, déstabiliserait ce pays et la région dans son ensemble pour longtemps.
Tant qu’ils trouveront de vieilles reliques égocentriques, adeptes de la division, facilement manipulables par manque de vision, aux seins des opposants politiques du continent, la FrancAfrique aura des beaux jours devant elle.
L’USN dans sa forme actuelle ou la raison d’être de ce groupe ne tient qu’au fil de l’humeur d’une poignée d’hommes, répond à tous les critères de la proie facile aux yeux des prédateurs.
Raison principale de notre appel à circonscrire l’opposition à 3 ou 4 partis politiques d’idées, versus une dizaine de partis insignifiants retardant la relève et le futur de toute une population. Des partis solidement structurés par des textes, autour d’hommes et femmes patriotes porteurs de projets, ensuite la formation d’une seule et unique coalition politique aussi organisée que ses partis et fondée sur un projet National négocié.
Question : Aurons-nous le courage politique, la sagesse coutumière et les capacités intellectuelles, à relever ces défis, d’anticiper sur la stratégie du système, ou continuerons-nous jusqu’en 2016 sur le même topo ; réagir à l’agenda colonial et la rétention du pouvoir tribal ?
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie (Djibouti)
– Le Sec Gen : Bourhan Bey (Abou Amin)
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