vendredi 15 octobre 2010
Mes chers amis,
Mes chers Camarades,
En cette année du cinquantenaire des indépendances africaines, nous devons d’abord avoir une pensée toute particulière pour tous ceux qui se sont battus pour libérer l’Afrique du joug de la domination et de l’impérialisme, Nkwame NKRUMAH, Patrice Emery LUMUMBA , Ruben UM NYOBE en passant par Amical CABRAL, Samorah MACHEL et bien d’autres héros des luttes de libération. A cause de leur attachement viscéral à la cause africaine et au panafricanisme, à cause de la justesse des combats qu’ils ont menés souvent au prix de leur vie, nous n’avons pas le droit de ne pas redoubler de détermination dans nos luttes et nos combats malgré les obstacles en tous genres pour mettre un terme aux fléaux qui font obstacles à l’épanouissement effectif et total de nos peuples à savoir, les injustices sociales, la dictature, la corruption, la spoliation quasi libidinale des richesses de notre continent, l’impunité...
C’est dire que cette commémoration du 23eme Anniversaire de l’assassinat du Président Thomas SANKARA et de ses compagnons tombés avec lui le 15 octobre 1987 revêt un sens très particulier pour nous dans la mesure où le Président Thomas SANKARA dont l’action s’inspirait de celle de ses illustres aînés, avait fait de la lutte contre toutes les formes d’oppression et d’injustice le combat de sa vie tant en Afrique que dans le monde.
C’est pourquoi, je demande à tous ceux qui se réclament de ses idéaux de rester vigilants et de redoubler d’efforts pour que la flamme allumée par ses combats continue à illuminer partout dans le monde les chemins de ceux qui sont dans « l’ombre et que l’on ne voit pas » pour tenter de mettre un terme à cette logique barbare que dénonçait déjà en son temps Bertolt BRECHT dans les termes suivants : "Les uns sont dans l’ombre - Les autres sont dans la lumière - On voit ceux qui sont dans la lumière - Ceux qui sont dans l’ombre, on ne les voit pas".
C’est pourquoi, je demande à tous ceux qui se battent à mes cotés et à ceux de la famille SANKARA de continuer leur mobilisation comme ils le font depuis plus de 23 ans pour que justice soit rendue à Thomas SANKARA et à ses compagnons forts de ce que la lutte contre l’impunité dont bénéficient leurs assassins et commanditaires est une lutte pour l’avènement d’une Afrique dans laquelle on ne doit plus tuer impunément.
C’est pourquoi enfin, j’invite tous mes camarades burkinabé à unir leur force aux cotés du peuple burkinabé pour que, par leurs votes, lors des futures élections présidentielles, un véritable changement puisse enfin se produire dans notre société pour mette un terme à toutes les injustices, les misères et les frustrations qu’infligent depuis 23 ans le régime de démission nationale de Biaise COMPAORE à la plus grande partie de la population de notre pays. Même si la route semble parsemée d’embûches, je suis certaine que grâce à votre détermination, à votre courage et votre abnégation, NOUS VAINCRONS.
Montpellier le 15 octobre 2010
MARIAM SANKARA
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Ce 15 octobre DEVOIR DE MÉMOIRE POUR THOMAS SANKARA 23eme anniversaire de son assassinat.
L'appel "Justice pour Sankara, Justice pour l'Afrique" va atteindre dans quelques jours les 4000 signatures. Signez SVP, faites signer vos amis en leur indiquant l'adresse de la PÉTITION : http://www.thomassankara.net/spip.php?article866.
Inscrivez-vous si ce n'est déjà fait à la page "Justice pour Sankara justice pour l'Afrique" : http://www.facebook.com/pages/Justice-pour-Thomas-Sankara-justice-pour-lAfrique/104492789586755
Un document exceptionnel qui a été retrouvé il y a quelques mois : une interview audio de Thomas Sankara datée du 4 octobre 1987, a peine 11 jours avant son assassinat, réalisée par Inga Nadel, une journaliste allemande alors collaboratrice à Jeune Afrique. Vou pouvez l'écouter à l'adresse : http://www.thomassankara.net/spip.php?article921
Elle raconte : "" C’est mon tout premier contact avec TS et je faisais tout pour capter son attention pour qu’il me donne un RDV pour une interview que j’attendais tant. C’est dimanche matin, le 4 octobre qu’il m’a fait appelé, vers 10h. Bamouni m’a reçu en bas dans la Présidence et nous sommes monté. Il m’a ouvert la porte pour me laisser entrer et j’étais seule avec Sankara pendant une bonne heure et demie. Aucun contrôle de sac, personne m’a demandé les questions que je voulais poser ...""
Dans cette dernière interview, il fait son propre bilan critique, et répond à toutes les questions, y compris sur son éventuel assassinat. Onze jours exactement avant son meurtre, Thomas Sankara accordait sa dernière interview à une journaliste allemande, Inga Nagel. Avec une certaine prémonition il lui a dit : "" un jour, peut-être, quelqu’un va sortir de la foule et tirer sur le président. Et puis voilà, il est mort. Ca peut arriver. "" Mais entêté dans sa confiance aux hommes – si ce n’est dans sa méconnaissance de la nature humaine – il niait toujours les dissensions entre ses camarades et lui. Toujours enthousiaste, il persistait à vouloir s’identifier au peuple. Mais réaliste, il a fait lui-même son bilan, mettant l’accent sur deux ou trois petites victoires et… dix milles erreurs.
Des extraits de cette interview avaient été publiés dans Jeune Afrique du 11 novembre 1987 sous le titre "Thomas Sankara, message d’outre tombe". Voir ces extraits retranscrits à l’adresse : http://www.thomassankara.net/spip.php?article901
Les nouveaux articles mis en ligne :
- Le faucon noir : http://www.thomassankara.net/spip.php?article975
- Devoir de mémoire pour Lumumba, devoir de vérité pour l’Afrique ! : http://www.thomassankara.net/spip.php?article972
- NAZI BONI : Le politique, le traditionaliste et l’historien de Diallo Amadou : http://www.thomassankara.net/spip.php?article938
- Didier Awadi : "' Il faut croire en soi-même. Et essayer de trouver les solutions à ses problèmes avec ce qu’on a autour de soi. "" une interview exclusive de la rédaction du site thomassankara.net : http://www.thomassankara.net/spip.php?article968
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