À Djibouti, 146 000 personnes souffrent de la sécheresse selon le Programme alimentaire mondial (PAM), soit 18% des quelque 800.000 habitants de ce petit pays au bord de la Mer Rouge.
«Il y en a tous les jours, des morts», reconnaît Abdourazak Daoud, préfet de Tadjourah.
«Depuis avril la situation se détériore. Le nombre des enfants victimes de malnutrition sévère augmente tous les jours», explique Hassan Ismail.
«Hier j'ai vu d'autres bébés mourir. Je prie Dieu chaque minute pour qu'il sauve mon petit bébé», souffle Fatouma en regardant un de ses deux fils, Ali, souffrant de malnutrition aigüe.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/la-corne-de-lafrique-face-a-la-famine/201108/20/01-4427586-a-djibouti-des-meres-impuissantes-face-a-lagonie-de-leur-enfant.php
Comme le disait Mohamed Hassan : ""Cette famine est d’origine humaine. C’est le résultat d’une politique...Sécheresse ne signifie pas automatiquement famine. Chaque pays doit se constituer des réservoirs d’eau et utiliser les réserves disponibles de façon rationnelle et équitable. C’est malhonnête de placer la sècheresse comme cause principale du problème.""
Les déclarations ci-dessous confirment ce constat :
L'ONU affirme : "" La perte de revenu due à la sécheresse combinée à la crise des prix alimentaires a contraint les ménages vulnérables à allouer une part plus grande de leur revenu pour acheter de la nourriture au détriment de la santé et l’éducation ""
Katherine Roux, du Croix-Rouge / Croissant-Rouge : “" Même si c’est un petit pays, le gouvernement a du mal à atteindre certaines communautés rurales, qui se sentent comme ils sont à la fin du monde.”"
Sandra Hu, du Croix-Rouge / Croissant-Rouge, a déclaré la sécheresse et le manque d’accès dans des zones reculées aux services de base tels que la santé signifiait la situation était «chronique». Elle a également souligné que les prix élevés des denrées alimentaires avait réduit les transferts de fonds envoyés par les centres urbains.
http://diredawanews.com/2011/08/17/djibouti-le-pays-oublies-dans-la-corne-de-lafrique-de-crise/
Jacques Diouf, Directeur général sortant de la FAO : «C’est malheureusement une tendance générale dans le monde». «Nous réagissons alors que la crise est déjà là», déplore-t-il.
Les causes de la hausse des prix des denrées alimentaires sont connues. Mais les solutions adoptées sont loin de régler les problèmes structurels : "" l’insuffisance des investissements dans l’agriculture, notamment pour les petits exploitants, les achats massifs de terres par les riches, le manque de transparence et d’équité sur les marchés de denrées alimentaires et les conflits relatifs au changement climatique. Chaque fois qu’une crise éclate, les dirigeants se contentent de palliatifs au lieu de s’attaquer aux dysfonctionnements de fond.""
http://www.latribune-online.com/suplements/dossier/56281.html
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