Et en attendant que le reste des mouvements de l'opposition aux apôtres de la mafiocratie aient retrouvé l'unique voix vers la raison, les membres du comité exécutif du PRIDE, soutenus par tous les militants, souhaitons assumer le devoir qui incombe à tout parti politique responsable, en préparant activement le pays et le peuple dans son ensemble, à cette prochaine étape incontournable de notre lutte vers la normalité d'un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Nous rappeler à tous et à toutes, que la répétition des mêmes erreurs qui se résument à des boycottes d'élections, le refus de communiquer et négocier une feuille de route commune à tous les partis, n'est plus tolérable et moralement préjudiciable après 35 ans d'immobilismes.
La misère de notre grande famille nous interpelle à sortir de l'illusion des raccourcis pour atteindre la démocratie. Tout simplement parce qu'il n’y a aucun raccourcis ni de rafistolages menant à la liberté et à la justice.
En ce qui nous concerne, nous prenons le peuple à témoins, devant notre volonté affichée de collaborer et négocier avec tout patriote, tout mouvement ou tout parti politique pour une opposition unie face aux défis communs en toute transparence. Devant l'urgence de la situation et l'immensité de la tâche qui nous attend, sans perdre de temps, nous avons pris le devant en soumettant à tous les parties et nos militants, les suggestions du PRIDE pour mettre sur pied rapidement l'initiative courageuse de l'ARD, d'un cadre d'action unique.
Ceci dit, avant de passer à la partie réflexion et proposition du PRIDE, de la prochaine étape, sujet principal de cet article ; vu que notre lutte n'est guère distincte de celle de nos frères et sœurs du continent, nous désirions comme source d'inspiration, soumettre à tous et toutes, les pensées suivantes extraites du texte d'un frère du TOGO. En substituant juste le nom du pays par le notre, le constat est indéniable, nos échecs comme nos préoccupations et nos objectifs, de la Méditerranée au Cap, du Sénégal à Djibouti, des indépendances à aujourd'hui, sont proches et comparables, ce qui nous unit est bien plus grand que ce qui nous divise, il nous suffirait juste d'y mettre un peu de bonne volonté, replacer nos priorités et devoirs national au dessus des personnalités et des luttes partisanes.
KPOGLI : ""À Djibouti, on a voulu prendre des raccourcis pour simplifier les étapes successives menant à l’établissement de la démocratie en signant des accords avec la tyrannie et en allant cohabiter avec elle dans une série de Gouvernements dits d’union nationale. Une cohabitation qui, en réalité, vient conforter un pouvoir capté dans le sang et massivement vomi, rendant ainsi plus improbable l’alternance démocratique. En agissant ainsi, nous avons mis fin au processus naturellement douloureux mais incontournable du combat aboutissant à l’éradication de toute dictature ou tyrannie. Aujourd'hui, nous sommes face à un défi majeur de reconstruction du mouvement démocratique en panne pour avoir été à la fois déçu par les leaders d'opposition et réprimé de façon incessante par le pouvoir. Nous devons convoquer des réflexions à ce sujet.
Nous pensons qu'il faut repartir sur de nouvelles bases. Redéfinir un mouvement contenant des idéologues, des financiers, des guerriers et enfin des bâtisseurs. Chacun avec des tâches spécifiques au service de l'ensemble de la chaîne.
Il faut changer de méthode si nous voulons remporter des victoires. Plus de solidarité entre les organisations et entre les personnes. Croiser les bras, observer ceux qui prennent des initiatives comme pour dire «on verra jusqu'où ils iront», ne nous paraît pas une stratégie payante.
Nous n'avons jamais réussi à concevoir la lutte sur le moyen et long terme avec des objectifs clairs ainsi qu'avec des échéances précises. Nous avons toujours attendu les derniers moments pour concevoir à la va vite des schémas inefficaces pour parer au plus urgent alors que le camp adverse planifie et réalise l'un après l'autre ses projets. Ce n'est pas des projets de formations et d'informations réalisés ici et là à la veille des élections qui vont nous sauver.
Le jour où nous aurons des leaders capables de rentabiliser les frustrations accumulées durant ces 35 ans de galère, le jour où nous comprendrons que l’affirmation de notre autorité dépend de notre capacité à résister collectivement aux forces contraires qui opèrent contre nous, le jour où nous n’aurons plus le regard tourné vers la communauté internationale, ce Spiderman conçu rien que pour la consommation des peuples du Tiers Monde, le jour où nous aurons fait le choix de jouer notre propre partition en ayant à l’idée le devenir de Djibouti, nous aurons enfin compris qu’aucune tyrannie ne peut vaincre un peuple organisé et déterminé.
Nous devons avoir une vision à long terme. Mais le problème c’est qu’on est trop souvent atteint du syndrome de l’impatience dans notre démarche. On est pressé de voir ici et maintenant les retombées de notre combat. C'est ainsi que certains d'entre nous après quelques efforts, sont fatigués et se disent qu'ils en ont fait assez pour avoir le fruit de leur peine. Ils finissent par rejoindre les rangs du pouvoir.
Nous pensons humblement que nous pouvons être des semeurs sans forcément être les moissonneurs de ce que nous avons pris la peine de semer. Seuls les destins exceptionnels recueillent de leur vivant, les fruits de leur engagement en faveur des causes nobles. C’est une chance qui n’est pas donnée à tout le monde. Ce qui compte in fine, c’est que les générations à venir ne connaissent plus jamais ce que nous autres avons vécu et que nous puissions leur tracer les sentiers du bonheur.""
Nous soumettons à tous nos compatriotes cette liste assez exhaustive, sur la résistance par la non-violence politique contre les dictateurs, tirée d'un guide pratique intitulé "De la dictature à la démocratie" et publié par le Dr Gene Sharp, un pionnier de la lutte pacifique des peuples contre les pouvoirs autoritaires.
En tout, 198 méthodes d'action non-violente. De la classique manifestation à l'invention de nouveaux symboles. Très prochainement, à la veille ou au plus dans les 72 heures de chaque action de masse, nous diffuserons vers Djibouti pour chaque PROTESTATION POPULAIRE, à travers les listes de distributions courriels et SMS du PRIDE, les 2, 3 ou 4 MÉTHODES choisies dans la liste ici-bas. Nos militants seront eu sensibilisés aux stratégies, dans nos groupes « Secret » Facebook et MySpace.
MÉTHODES DE PROTESTATION ET DE PERSUASION NON-VIOLENTE
Déclarations formelles
1. Discours publics.
2. Lettres d’opposition ou de soutien.
3. Déclarations des organisations ou institutions.
4. Déclarations publiques signées.
5. Déclarations d’intention et réquisitoires.
6. Pétitions de groupe ou de masse.
Communications à de larges audiences
7. Slogans, caricatures, et symboles.
8. Bannières, affiches et communications visuelles.
9. Tracts, pamphlets et livres.
10. Journaux et revues.
11. Enregistrements, radio et télévision.
12. Publicité aérienne et écriture au sol.
Représentations de groupe
13. Délégations.
14. Prix satiriques.
15. Groupes de pression.
16. Piquets de grève.
17. Simulacre d’élections.
Actes publics symboliques
18. Exhibition de drapeaux et de couleurs symboliques.
19. Port de symboles.
20. Prières et cultes.
21. Livraison d’objets symboliques.
22. Protestations dénudées.
23. Destruction de ses propres possessions.
24. Lumières symboliques.
25. Exhibition de portraits.
26. Peinture de protestation.
27. Nouveaux signes et dénominations.
28. Sons symboliques.
29. Réclamations symboliques.
30. Gestes grossiers.
Pressions sur les individus
31. « Visites » récurrentes à des fonctionnaires.
32. Provocation de fonctionnaires.
33. Fraternisation.
34. Veilles.
Théâtre et musique
35. Satires et farces humoristiques.
36. Exécution de pièces de théâtre et de musique.
37. Exécution de chants.
Processions
38. Marches.
39. Parades.
40. Processions religieuses.
41. Pèlerinages.
42. Défilés de voitures.
Commémoration des morts
43. Deuil politique.
44. Fausses funérailles.
45. Funérailles avec manifestation.
46. Hommage sur une tombe.
Rassemblements publics
47. Assemblées de protestation ou de soutien.
48. Meetings de protestation.
49. Réunions secrètes de protestation.
50. Séances d’enseignement ou de formation.
Retrait et renonciation
51. Départ groupé en signe de réprobation.
52. Silence.
53. Renoncement aux honneurs.
54. « Tourner le dos ».
MÉTHODES DE NON COOPÉRATION
NON COOPÉRATION SOCIALE
Ostracisme de personnes
55. Boycott social.
56. Boycott social sélectif.
57. Grève du sexe.18
58. Excommunication.
59. Interdiction d’activité religieuse.
Non coopération avec événements, coutumes et institutions sociales
60. Suspension d’activités sociales et sportives.
61. Boycott d’activités sociales.
62. Grèves d’étudiants.
63. Désobéissance sociale.
64. Démission d’institutions sociales.
Retrait du système social
65. Opération ville morte (ou rester chez soi).
66. Non coopération personnelle totale.
67. Fuite de travailleurs.
68. Refuge dans un sanctuaire.
69. Disparition collective.
70. Émigration de protestation (hijrat).
NON COOPÉRATION ÉCONOMIQUE : BOYCOTTS ÉCONOMIQUES
Action par les consommateurs
71. Boycott par les consommateurs.
72. Non utilisation de biens boycottés.
73. Régime de restriction.
74. Refus de payer les locations.
75. Refus de prendre en location.
76. Boycott national de consommateurs.
77. Boycott international de consommateurs.
Action des travailleurs et producteurs
78. Boycott par les travailleurs.
79. Boycott par les producteurs (refus de vendre).
Action des intermédiaires
80. Boycott par les fournisseurs et grossistes.
Action des propriétaires et dirigeants
81. Boycott par les commerçants.
82. Refus de mettre en location ou de vendre les propriétés.
83. Renvoi du personnel (lockout).
84. Refus d’assistance industrielle.
85. Grève générale des commerçants.
Action des possesseurs des ressources financières
86. Retrait des dépôts bancaires.
87. Refus de payer des frais, droits et taxes.
88. Refus de payer les dettes ou les intérêts.
89. Rupture de fonds et de crédit.
90. Refus de déclaration de revenus.
91. Refus de la monnaie du gouvernement.
Action des gouvernements
92. Embargo domestique (intérieur).
93. Liste noire de commerçants.
94. Embargo international sur les ventes.
95. Embargo international sur les achats.
96. Embargo international du commerce.
NON COOPÉRATION ÉCONOMIQUE : LA GRÈVE
Grèves symboliques
97. Grève d’avertissement.
98. Grève éclair.
Grèves agricoles
99. Grèves des agriculteurs.
100. Grève des ouvriers agricoles.
Grèves de groupes particuliers
101. Refus de travail forcé.
102. Grève des prisonniers.
103. Grève des artisans.
104. Grève professionnelle.
Grève industrielle ordinaire
105. Grève d’établissement.
106. Grève d’un secteur industriel.
107. Grève de soutien.
Grèves restreintes
108. Grève progressive
109. Grève surprise
110. Travail au ralenti
111. Grève du zèle
112. Grève par « maladie »
113. Grève par démissions successives
114. Grève limitée
115. Grève sélective
Grèves multi industrie
116. Grève généralisée (à un secteur de l’économie).
117. Grève générale.
Combinaison de grèves et de fermetures économiques
118. Ville morte (hartal).
119. Cessation d’activité économique.
NON COOPÉRATION POLITIQUE
Rejet de l’autorité
120. Suppression ou rejet d’allégeance.
121. Refus du soutien public.
122. Littérature et discours en faveur de la résistance.
Non coopération des citoyens avec le gouvernement
123. Boycott des corps législatifs.
124. Boycott des élections.
125. Boycott des emplois et situations au gouvernement.
126. Boycott des organismes gouvernementaux.
127. Retrait des institutions d’éducation gouvernementales.
128. Boycott des organisations soutenues par le gouvernement.
129. Refus d’assistance aux agents de la force publique.
130. Enlèvement de ses propres signes et repères.
131. Refus de recevoir des officiels.
132. Refus de dissoudre des institutions existantes.
Alternatives citoyennes à l’obéissance
133. Docilité réticente et lente.
134. Non obéissance en absence de contrôle direct.
135. Non obéissance populaire.
136. Désobéissance déguisée.
137. Refus de dispersion d’un rassemblement ou d’un meeting.
138. Protestation assise (sitdown).
139. Non coopération avec la conscription et la déportation.
140. Caches, fuites et fausses identités.
141. Désobéissance civile à des lois « illégitimes »
Action du personnel gouvernemental
142. Refus sélectif d’aides gouvernementales.
143. Blocage de lignes de commandement ou d’information.
144. Retard et obstruction.
145. Non coopération administrative générale.
146. Non coopération judiciaire.
147. Inefficacité délibérée et non coopération sélective des agents de la force publique.
148. Mutinerie.
Action à l’intérieur du gouvernement
149. Évasions quasi légales et reports de tâches.
150. Non coopération par des unités gouvernementales constituées.
Action International contre le gouvernement
151. Changements dans les représentations, diplomatiques et autres.
152. Retard et annulation d’événements diplomatiques.
153. Cessation de reconnaissance diplomatique.
154. Rupture de relations diplomatiques.
155. Retrait d’organisations internationales.
156. Refus d’adhésion à des organismes Internationaux.
157. Expulsion d’organisations internationales
LES MÉTHODES D’INTERVENTION NON-VIOLENTE
Intervention psychologique
158. Exposition volontaire aux éléments.
159. Jeûne.
(a) Jeûne de pression morale.
(b) Grève de la faim limitée.
(c) Grève de la faim illimitée.
160. Renversement de procès
161. Harcèlement non-violent.
Intervention physique
162. Sit-in.
163. Occupation d’espace debout.
164. Occupation à cheval, à vélo, en voiture, etc.
165. Occupation soudaine.
166. Occupation bourdonnante.
167. Occupation avec prières (pour forcer à…).
168. Raids non-violents.
169. Raids aériens non-violents.
170. Invasion non-violente.
171. Interposition non-violente.
172. Obstruction non-violente.
173. Occupation non-violente.
Intervention sociale
174. Établissement de nouveaux modèles sociaux.
175. Surcharge ou engorgement de services.
176. Travail au ralenti.
177. Interventions orales en public.
178. Théâtre de guérilla.
179. Institutions sociales alternatives.
180. Système alternatif de communication.
Intervention économique
181. Grève inversée par excès de travail.
182. Grève sur le tas.
183. Prise de contrôle non-violente d’un terrain.
184. Défiance d’une restriction ou d’un blocus.
185. Contrefaçon politiquement motivée.
186. Achat préventif de produits stratégiques.
187. Saisie d’actifs.
188. Dumping (vente massive à bas prix).
189. Soutien sélectif de produits ou de marques…
190. Marchés alternatifs.
191. Systèmes alternatifs de transport.
192. Institutions économiques alternatives.
Intervention politique
193. Surcharge de systèmes administratifs.
194. Révélation d’identité d’agents secrets.
195. Recherche d’emprisonnement.
196. Désobéissance civile à des lois anodines.
197. Participation sans collaboration.
198. Double pouvoir et gouvernement parallèle
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le Secrétaire Général : Bourhan M. Ali (Abou Amin)
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