Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,
Les chefs de parti,
et amis,
En mon nom comme natif de ce pays et ceux de tous les membres de notre exécutif, les membres du PRIDE et nos militants, nous saluons chaleureusement ce courage politique lucide et adressons nos plus sincères appréciations à l’initiative de l’UAD tout en remerciant le Président de l’ARD Mr Ahmed Youssouf pour ses dernières clarifications du processus tel qu’envisagé par la dissoute coalition.
"Un cadre d’action unitaire en phase avec la réalité et les aspirations populaires, pour en finir avec cette dictature", ces quelques mots de la note d’information du secrétaire à la communication de l’ARD en disent long sur cet éveil obligé auquel nous invitions nos compatriotes depuis tout ce temps.
Notre seul regret est, qu'il nous a fallu 2 ans pour retrouver la raison depuis le lancement de cette initiative par le PRIDE, bien avant le printemps Arabe et les évènements qui ont mené à la révolte en Tunisie, mais comme vaut mieux tard que jamais, nous invitons aujourd'hui tous les autres compatriotes de l'opposition à exprimer la nécessité absolue de cette UNION et leur volonté d'y participer pleinement par conviction et l'intérêt suprême de la Nation.
Préparons nous à la relève chers compatriotes, en unifiant nos voix et nos énergies, rédigeons les documents de travail et l'ordre du jour de cette rencontre historique des braves, en nous basons sur les propositions des uns et des autres qui seront soumises à un comité qu'on se doit de choisir dès maintenant.
Il va s’en dire que ce comité de préparation de la rencontre comme les participants à la table ronde à venir, se doivent être des plus représentatifs possible de la nation dans son ensemble et les partis qui les représentent.
Des gens compétents dans ce genre d’exercice doivent diriger et inspirer ce comité, car le succès de cette rencontre ultime, dépendra du professionnalisme, la persévérance, le patriotisme de ces membres et de la volonté à sacrifier de leur temps et énergies à cette dure tâche, en nom de cet idéal de justice, d'équité et de démocratie dans notre pays.
Leurs talents de la consultation des uns et des autres sera sans nul doute mis à rude épreuve, mais c'est seulement à ce prix que le jour "J", les uns et les autres auront l'obligation de faire avancer la Nation en apposant leur signature en toute confiance sur des documents d'espoirs.
«Il n'y a pas deux personnes qui ne s'entendent pas ; il y a seulement deux personnes qui n'ont pas discuté» -- disait Mandela et avec raison.
Nous sommes tous concernés chers amis à ce carrefour de notre histoire, chaque patriote à le devoir de poser sa pierre d’espoir et nous les invitons tous à maintenir la barre haute et la pression sur les dirigeants des partis politiques, afin de les forcer tous à se mettre autour d'une table. Oui, je dis bien FORCER, après 35 ans, on se doit d'être ferme, et si tout opposant, est aussi démocrate qu'il le prétend, il devrait montrer l’exemple et acquiescer aux exigences de la majorité.
Le PRIDE fera parti de ceux-là, aussi longtemps, que la future coalition agira dans la transparence, dans une agora d'idée ou le peuple dans son ensemble sera impliqué dans toutes les décisions, directement ou indirectement, d'une façon ou d'une autre, et que les objectifs de la coalition seront négociés et bien définis dans une entente de principe avec un projet de société commun et une direction commune, de la fondation de cette coalition, au gouvernement de transition en charge de toutes les reformes, jusqu'à la prochaine et première élection libre et transparente du pays des braves. Ce jour là, chaque citoyen ou parti désirant courtiser le peuple et voler de ses propres ailes, aura le mérite d'avoir côtoyé ses futurs adversaires politiques et leurs convictions en participant activement à cette transition et les reformes de l’État, tout en démontrant au peuple, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, les capacités et les talents de ses enfants a diriger ce pays par la négociation et le compromis.
L'heure est grave chers compatriotes, on ne peut plus se permettre de subir le luxe du conflit ou le culte de la personnalité ni les desseins partisans des uns et des autres car, selon nos informations et de sources sures comme on l'a souligné dans un de nos articles de décembre 2011 sur le Blog, il y a URGENCE, la Nation est en péril, une autre ingérence avec un autre monarque à la clé est entrain de tisser sa toile, par défaut d'une alternative, d'une UNION de l'opposition, parlant de la même voix pour imposer ses termes.
La fameuse phrase d’IOG du mensuel Jeune Afrique : "Je suis entrain de consulter pour le choix de mon Dauphin", est loin d’être juste une erreur politique, mais plutôt une préparation de l'opinion publique, tout en se taillant l'honneur de l’absolution de tous ses pêchés par celui qu’il nous aura choisi comme successeur serviable, quand ils ne sont que des simples exécutants.
La lutte continue,
La Patrie avant les Partis,
Nos meilleurs vœux du nouvel an, à tous et à toutes.
Cordialement,
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le Secrétaire Général : Bourhan M. Ali (Abou Amin)
Parti Ard
Djibouti, le 7 janvier 2012
Interview de M. Ahmed Youssouf
Président de l’ARD
« Le pays appartient à nous tous, le combat démocratique doit tous nous rassembler. »
Réalité : Assalam aleykoum, Monsieur le Président. Notre parti a publié une note d’information qui fait encore la une. Alors, la première question que tout le monde se pose est la suivante : l’UAD est-elle morte ?
Ahmed Youssouf : la question ne se pose pas en ces termes. Surtout pas pour nous qui sommes, avec l’accord de paix du 12 mai 2001, à l’origine du multipartisme intégral ; lequel a permis la création des nouveaux partis et, par conséquent, de l’UAD. Ayant ouvert ce peu d’espace démocratique, il n’a jamais été dans notre intention de le fermer ou même de le limiter. Une telle posture négative n’est pas la nôtre, mais celle du régime qui embrigade, enferme et verrouille toute la société civile.
L’UAD est née décembre 2002, dans un contexte de compétition électorale, en vue de participer aux législatives de janvier 2003. Avec la conviction de les remporter, même avec le mode de scrutin en vigueur. Elle a été spoliée de sa victoire et a, depuis, systématiquement prôné le boycott.
Donc, dans son appellation même, l’Union pour une Alternance Démocratique est anachronique. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne peut pas y avoir d’alternance démocratique par les urnes à Djibouti sous cette dictature. Mais, plus que jamais, l’Union reste : il faut juste la redéfinir et l’élargir pour l’adapter au nouveau contexte. Et la victoire est à cette condition incontournable.
Réalité : pour couper court aux rumeurs, il faut lever un doute : cette décision est-elle vraiment consensuelle ?
A.Y : absolument ! Cette absolue nécessité de rénover notre grande famille qu’est l’opposition djiboutienne est une demande récurrente de toutes les forces démocratiques, à l’intérieur comme à l’extérieur. Tous nos alliés ont été consultés à ce sujet depuis 2006. Les nouvelles formations politiques émergeantes souhaitent également être associées à cette initiative pour faire entendre leur voix et participer plus activement à notre lutte commune. Le pays appartient à nous tous, le combat démocratique doit tous nous rassembler.
L’objectif d’une telle redéfinition, c’est de dynamiser notre lutte commune en renforçant, dans une nouvelle structure, la représentativité de toutes les composantes de la communauté nationale. Cela restaurera le grand souffle unitaire tel qu’il existait lors de la création du FUOD.
Réalité : concrètement, quelle forme prendra cette nouvelle structure ?
A.Y : elle sera le fruit d’une concertation, qui aboutira bientôt incha Allah, avec toutes les formations, tous les mouvements, toutes les personnalités souhaitant l’indispensable unité d’action pour en finir avec cette dictature.
Une charte en sera le pilier, que tous les membres s’engageront solennellement à respecter. Cette charte définira non seulement le fonctionnement de cette nouvelle union élargie de l’opposition, mais réaffirmera également l’idéal pour lequel nous luttons : l’Egalité et la Démocratie dans un véritable Etat de Droit !
Réalité : dernière question si vous permettez, Monsieur le Président, comment agirez-vous pour mettre en place cette nouvelle structure ?
A.Y : encore une fois, en étroite collaboration avec tous nos alliés. Nous mettrons en place un cadre adéquat à cet effet.
Mais il est urgent d’agir : l’espoir du 18 février dernier est toujours là, la colère gronde, la situation est explosive car les conditions de vie de nos concitoyens se dégradent de jour en jour. Les manifestations populaires doivent reprendre au plus vite, partout et tous les jours, jusqu’à la chute inéluctable de cette dictature qui n’a que trop duré.
Propos recueillis par la rédaction de Réalité
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