La France, en voulant singer une intervention à l’américaine et en inventant difficilement un ennemi qu’elle apparente tantôt au chaos, tantôt à des "militants" extrémistes au sein de la SELEKA (bizarre pour une ex-rébellion hétéroclite soutenue par la France en mars 2013…), Paris défend mal son intervention et ce, malgré un apport de poids puisque l’agence "officielle" AFP y met les bouchées doubles en transformant des affrontements tribaux en massacres. Le plus amusant est que personne n’est en mesure de vérifier ce qui s’y passe sur place.
Cependant, au sein des milieux diplomatiques, ça ne passe pas. On continue à sourire. Et ce sourire devient jaune en entendant le très prolixe Souleymane Diabaté, le représentant de l’UNICEF à Bangui qui parle de 480 000 déplacés en Centrafrique! C’est pousser le bouchon un peu trop loin…Dans ce cas, les 1600 militaires de Sangaris ne suffiront jamais même pour une distribution de rations.
C’est l’art d’inventer des crises. A noter la reprise d’éléments constitutifs d’autres conflits récents: dichotomie ou clivage musulmans-chrétiens lequel n’est pas sans similitude avec le clivage inventé de toutes pièces entre Sunnites et Chiites en Syrie; le mythe de l’exode avec ce chiffre impossible à vérifier au Sahel d’un demi million de déplacés comme s’il s’agissait d’un conflit de grande intensité; déclarations mensongères de représentants d’Organisations internationales surtout s’ils sont connus pour leur proximité avec la FranceAfrique…Ne manque plus qu’un Gaddafi local et ses fameuses troupes nourries exclusivement au Viagra et le tableau serait complet!
La réalité en est toute autre. Oubliez les mensonges soutenus d’un Fabius. Ou encore les déclarations intéressées d’un Diabaté. Que’est-ce qui se passe vraiment en Centrafrique? Un désordre crée par Paris. Existe-il une force organisée contre laquelle les soldats de l’opération Sangaris vont se battre? Non. Il s’agit au mieux d’une petite opération de police ou de force anti-émeute. La menace islamiste? Peu de chance, la Centrafrique n’est pas le Nord Mali et encore moins le Nigeria septentrional.
Revenons aux fondamentaux. La France agit en Centrafrique pour la défense de sa zone d’influence exclusive et intervient dans le cadre d’une stratégie plus globale relevant de Washington visant à évincer la Chine de la région. Tout le reste n’est qu’un casting de conjoncture. Très mal fagoté au demeurant. Peut être parce que la France agit trop tard et qu’on a été habitués aux grands castings US…""
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