Le 28 septembre 2010 marquera le point de départ d’un nouveau front du refus des conditions avilissantes et dégradantes dans lesquelles les Africains anciennement colonisés par la France ont vécu depuis la conférence de Brazzaville en 1944 à nos jours sous l’emprise d’un néocolonialisme de plus en plus prédateur connu sous la dénomination de «Françafrique».
A l’occasion du 52ème anniversaire du référendum par lequel le peuple africain de Guinée a dit «NON» au général Charles de Gaulle et à son désir d’une Communauté Française dans laquelle les nations africaines sous joug français resteraient politiquement, culturellement et économiquement tributaires de la France. Des Africains et amis de l’Afrique organisent le 28 septembre 2010, devant les ambassades de France dans le monde et l’Assemblée Nationale française à Paris, une grande manifestation internationale. Cette manifestation se déroulera simultanément dans plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la France, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, l’Angleterre, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Canada, Djibouti, le Gabon, le Cameroun, la Guinée Conakry, etc.
Il s’agit d’en finir avec cette «Françafrique» qui se veut désormais «décomplexée» et tous les instruments à son service. Révolus sont les temps où les Africains attendaient passivement que les bourreaux du continent décident du moment où ils voudront bien leur accorder une dose d’humanité.
Le 28 septembre dans tous les pays où sera organisée la manifestation, il sera transmis aux autorités françaises un mémorandum par lequel les Africains et amis de l’Afrique demanderont le désengagement renégocié de la France de l’Afrique, sous peine de :
- Sanctions économiques, par lesquelles les Africains et Amis de l’Afrique boycotteront les produits et services français (Air France, Peugeot, Elf-Total-Fina, etc.) et s’attacheront à promouvoir d’autres partenariats économiques plus équitables (Amérique, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, etc.), avec en toile de fond la promotion du détachement des économies africaines de la zone franc;
- Sanctions politiques, notamment par la promotion, d’une part, de situations d’ingouvernabilité contre les régimes anti-démocratiques (Gabon, Congo, RD du Congo, Cameroun, Tchad, Togo, Burkina Faso, etc.) explicitement ou implicitement installés et soutenus par la France, aux fins de rendre impossible la poursuite du pillage impunie des richesses africaines au détriment des peuples, et d’autre part, sur le plan international, de déposer de multiples plaintes contre l’Etat français et ses agents en France comme en Afrique pour violations du droit international, atteintes à la sécurité intérieure des nations africaines et flagrantes ingérences remettant fondamentalement et délibérément en cause les droits humains des peuples africains ;
- Sanctions culturelles, notamment par la promotion du détachement des pays africains de la France et du français en faveur de l’anglais et des sphères culturelles et économiques anglophones avec, en perspective, des politiques culturelles nationales, régionales et continentales en vue du développement endogène de l’Afrique.
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