Ma surprise fût totale de lire sa nouvelle conception de la liberté de la presse lors d’une entrevue célébrant cette journée, foulant au pied la déclaration universelle des droits humains et l’article 19 de ce document ainsi que la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Assimiler de loin comme de près, toute liberté à une anarchie est une autre aberration illustrant le danger auquel s’expose tout esprit saint gravitant autour du non droit, l’injustice et la perversité de l’imposture.
Ainsi il persiste, justifie et signe : « Les évolutions et les changements nous les opérons ensemble, lorsqu’on ressent que le niveau culturel de la masse s’est élevé ou que l’on ressent que les choses deviennent matures. »
Avec cette affirmation, le voila se réclamant de l’ordre des génies de la lampe d’Aladin, en possession d’une nouvelle jauge lui permettant de mesurer « le niveau culturel de la masse » et leurs « maturités ». Soit on est devant une invention technologique qu’il patentera bientôt, soit désirait-il nous confesser indirectement, l’arbitraire qu’utilise ce régime comme système de gouvernance.
Sur sa lancé, il nous décrit sa vision ou celui de son maître à penser, du seul paysage médiatique acceptable et autorisé à Djibouti : « Imaginez comment serait le paysage médiatique si chacun d’entre nous publiait son journal sans que l’on sache où est son siège social ?, quels sont ses responsables ? Qui le finance ? », nous dit-il !!!
Si je comprends bien, avant le contenu, Ils s’assurent que :
- L’entité médiatique sera financièrement dépendante du régime,
- Puis, si le siège social et les responsables sont du cercle des partisans ou encore mieux membres du RPP ou quasiment des anciens hauts gradés et valets du régime.
L’absurde n’ayant pas de limite, on comprendra que le choix d’autoriser ce journal n’a pas été difficile et bientôt, ceux-là se clameront de l’opposition en créant un autre parti clone du RPP, le premier étant trop mouillé et accusé à juste titre de tous les malheurs de ce pays, ils rénoveront la structure dans la continuité en soignant les apparences et en clamant effrontément l’héritage à la couronne tribale.
La cerise sur le Sunday vient en conclusion, il termine sont intervention en répondant au journaliste par une menace sans aucune subtilité, à la question du surcharge de travail à la Nation, le seul journal étatique hebdomadaire jusqu’à récemment, dont le personnel réduit n’arrive plus à suivre le rythme des parutions au quotidien : « Dites-vous qu’ailleurs aussi beaucoup de professionnels sont au chômage. Les nôtres semblent ainsi être mieux lotis », lui dit-il...
En bon français ; « Si vous n’êtes pas content, vous remplirez les statistiques du chômage des 80% de la population ». Le jubilé de l’arrogance et du mépris !!!
Après le passage du Min des Affaires Étrangères sur Africa24, faisant l’apologie de sa démocratie, les prisons vides de prisonniers politiques et des médias libres à Djibouti, cette dernière intervention du Min de la Communication Abdi Houssein Ahmed, canonise la médiocrité de la doctrine IOG…
============================================================
Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le Secrétaire Général : Bourhan M. Ali (Abou Amin)
0 <<< VOS COMMENTAIRES:
VOS COMMENTAIRES