Le troupeau se porte bien, grâce aux efforts de qui vous savez. On appelle aussi cette population les mougeons (mouton-pigeon) ou les moutruches (mouton-autruche). Voici une description qui vous permettra de bien cerner les membres de ce troupeau. Faut-il en avoir pitié ?
Les moutons : pourquoi vous devriez les prendre en pitié
On dit souvent qu’il existe deux sortes de gens dans ce monde : ceux qui savent, et ceux qui ne savent pas. J’étendrais cette notion en disant qu’il y a en fait trois sortes de gens : ceux qui savent, ceux qui ne savent pas et ceux qui se fichent de savoir. Les membres du dernier groupe appartiennent au type de gens que j’appelle les "moutons".
Les moutons font partie d’une culture ou d’une société pas nécessairement déconnectée de la réalité de leur environnement ; ils peuvent avoir été face à des vérités de valeur à de nombreuses occasions. Cependant, une fois confrontés à des faits contraires à leur point de vue conditionné, leur comportement devient agressif et hostile, cherchant à rejeter la vérité et à l’attaquer en critiquant le messager et en dépit de tout bon sens. On trouve les moutons parmi les deux bords du faux paradigme politique de l’Amérique et dans toutes les "classes" sociales. En fait, la "classe professionnelle" et la hiérarchie du monde universitaire sont des terrains propices aux moutons ; je les nomme parfois les "intellectuels idiots". Médecins, avocats, scientifiques et hommes politiques sont tout autant sujets à l’épidémie "moutonnière" que quiconque ; la seule différence est qu’ils ont derrière eux un appareil bureaucratique qui leur donne un sentiment trompeur d’importance. Tout ce qu’ils ont à faire est de suivre le sillage de l’establishment et d’encourager sa vision.
L’argument courant, bien sûr, trouvé par les moutons est que CHACUN pense que tous les autres sont aveugles à la vérité, ce qui justifie quelque peu leur comportement. Cependant la caractéristique qui définit dans l’absolu un mouton n’est pas forcément un manque de connaissance, mais le refus d’envisager ou d’accepter une logique ou une vérité évidente afin d’empêcher tout risque préjudiciable à leur ego et à leur préjugés. La mentalité mouton est actionnée par des motifs égotistes.
Les médias dominants font beaucoup d’efforts pour renforcer cette mentalité agressive en créant l’illusion que les moutons sont une "majorité" et que la perception de la majorité (fabriquée par les médias) est la seule perception acceptable.
De nombreux activistes de mouvements pour la liberté ont récemment remarqué qu’il y a eu un déferlement de propagande médiatique avec pour but de dépeindre la culture de la survie, de la préparation aux événements et de la liberté comme "marginale", "réactionnaire", "extrémiste", "conspirationniste", etc. L’émission de télévision du National Geographic, "Survivalistes de la fin du monde" semble avoir été spécifiquement conçue pour mettre en scène les pires représentants possibles du mouvement et montrer leurs faiblesses comme si ce n’était qu’un simple carnaval divertissant. Ils n’attirent que rarement l’attention sur les arguments logiques en cherchant à savoir pourquoi les participants deviennent des survivalistes, et ne choisissent pas non plus de participant pouvant donner des explications cohérentes. C’est une tactique qui ressemble beaucoup à celle utilisée par la sphère médiatique dominante pendant les manifestations à grande échelle ; ils tentent en général d’interviewer la personne la moins éloquente et la plus facile à ridiculiser et en font la mascotte passagère du groupe tout entier et de sa philosophie chérie.
Le but est de conforter les moutons sur leur "normalité" et de qualifier toute personne sautant par-dessus les limites du courant dominant "d’anormale" et d’en faire une cible facile de la collectivité.
Il semble que la vie d’un mouton est une vie de relative béatitude. L’ensemble de la machine de l’establishment semble construite pour le rendre heureux et faire de nous autres des malheureux. Mais l’existence des moutons est-elle idéale ? Vivent-ils heureux dans leur ignorance ? Sont-ils vraiment en sécurité dans les limites du système ? Voici juste quelques raisons de les prendre en pitié.
Les moutons ne sont rien sans la collectivité
Le mouton tire en totalité son identité du groupe. Il agit comme il croit que le groupe veut qu’il agisse. Il pense comme il croit que le groupe veut qu’il pense. Toutes ses "idées" sont des notions pré-approuvées par le courant dominant. Tous ses arguments et points de discussion sont des positions entendues dans les médias ou des universitaires et il n’a jamais formulé d’opinion originale de toute sa vie. Sans le groupe pour lui dire quoi faire, le mouton moyen est perdu et désorienté. Quand il se retrouve projeté dans une situation de crise qui nécessite une initiative individuelle, il panique ou devient apathique, attendant que le système vienne le sauver plutôt que de se prendre en charge. Les moutons sont si dépendants des autres pour tout aspect de leur personnalité et de leur survie que se trouvant face à une catastrophe, ils sont les plus susceptibles de se recroqueviller et de mourir.
Les moutons désirent une approbation constante des autres
Les moutons sont non seulement dépendants du collectif pour leur identité et leur survie, mais ils ont aussi besoin d’un supplément régulier d’approbation des autres pour fonctionner au jour le jour. Quand un mouton quitte sa maison, il s’inquiète de ce que les autres perçoivent de son apparence, de son attitude, de son mode de vie et de ses opinions. Tout ce qu’il accomplit dès le début de sa journée consiste à s’assurer que la collectivité l’approuve. Même ses actes de "rébellion" ne sont souvent que des formes approuvées malgré tout d’un "individualisme" superficiel tributaire d’une mode plutôt que d’une réalité. Cette approbation devient une sorte de drogue émotionnelle dont le mouton est dépendant. Il ne déclenchera jamais de vagues au sein du troupeau ni ne s’élèvera contre la vision du monde du troupeau, parce que son approbation est le pilier et le ciment de son existence. Lui confisquer l’approbation collective serait comme couper la fourniture d’héroïne à un drogué. Un bannissement du groupe le détruirait psychologiquement.
Les moutons sont incapables d’une véritable créativité
Comme les moutons passent la majorité de leurs temps de veille à tenter de rester en paix avec le collectif, ils n’ont que rarement, pour ne pas dire jamais, l’énergie ou l’envie de créer quelque chose de personnel. Les moutons ne font pas d’œuvres d’art étonnantes. Ils ne réalisent pas de découvertes scientifiques. Ils ne font pas l’histoire par des innovations philosophiques ou idéologiques. Ils régurgitent à la place les phrases des autres et détournent les idées d’esprits supérieurs. Ils restent de constants spectateurs de leur vie, observant le changement du haut des gradins, pris dans les marées du temps et ballottés comme les déchets gélatineux dans l’océan Pacifique de l’après Fukushima. La destinée du mouton classique est entièrement déterminée par les conséquences des guerres et des restaurations accomplies par de petits groupes d’individus conscients – certains bons, d’autres mauvais.
Les moutons ne vivent pas de passion
Quand on tire toutes ses croyances de ce que la collectivité estime acceptable, il est ensuite difficile, sinon impossible, d’en devenir légitimement passionné. Les moutons ne sont que peu ou pas connectés à leurs idéaux ou principes ; ils deviennent donc des êtres mouvants, vides et sans inspiration. Ils ont tendance à s’orienter vers le cynisme comme moyen de compensation, tournant tout en dérision, surtout les gens qui SONT passionnés par quelque chose. Le seul idéal pour lequel ils combattront est le collectif lui-même, car leur existence est très intriquée avec la survie du système. Menacer le concept du collectif, c’est menacer par extension l’existence du mouton.
Les moutons sont inutiles
Le mouton moyen n’apprend pas comment être autonome parce que c’est considéré comme "anormal" par le courant dominant. C’est la collectivité et l’état qui subviennent à ses besoins. Ils sont son père et sa mère. Les moutons sont totalement confiants dans le système qui les protégera de tout mal. Quand la violence surgit, ils battent en retraite et se cachent au lieu de se défendre et de défendre les autres. Quand une grande catastrophe frappe, soit ils restent assis les bras croisés ou rejoignent encore une autre mobilisation irrationnelle. Ils ne prennent pas de mesures préventives, parce qu’ils n’ont jamais ressenti le besoin de se pencher dessus.
Réfléchissez à ceci : pourquoi le courant dominant et ceux qui y sont soumis se fichent de ceux qui se préparent en vue d’une catastrophe ou qui mettent fin à leur dépendance de l’establishment ? Pourquoi attaquent-ils si désespérément ceux d’entre nous qui frayons notre propre chemin ? Si le système est si efficace et le collectif si correct dans sa méthodologie, les individualistes ne font donc du tort qu’à eux-mêmes en sortant des sentiers battus, d’accord ? Mais pour les moutons, des individus auto-suffisants deviennent un rappel constant de leurs propres faiblesses. Ils pensent que s’ils ne peuvent survivre sans le système, PERSONNE ne peut survivre sans lui ; et ils s’assureront que les individualistes ne prouvent jamais le contraire. "Ce n’est pas vous qui avez fait ça" devient le leitmotiv des moutons, toutes leurs griffes sorties comme des enfants gâtés, tentant de freiner par leur non-participation l’élan de mouvements et d’aventures.
On oublie facilement les moutons
Vivre une vie d’ éternelle acceptation, c’est vivre une vie obscure dénuée de sens. Quand quelqu’un se retrouve sur son lit de mort, souhaite-t-il réfléchir à tous ses regrets ou à tous ses accomplissements ? La plupart d’entre nous trouveraient plutôt de la joie que de la tristesse en regardant vers le passé. Pour les moutons, en revanche, ce ne sera pas possible – car qu’ont-ils fait de plus que de s’en tenir à la conformité ? Que laisseront-ils d’autre derrière eux qu’un monde pire que celui où ils sont nés ? Qu’auront-ils accompli, à part apporter plus de douleurs et de combats aux futures générations ? Finalement, quelle valeur a eu réellement leur vie ?
Je ne peux imaginer de torture plus vicieuse et de plus terrifiante que de réaliser à son dernier jour qu’on a gâché sa vie entière à essayer de plaire à l’armée d’idiots autour de soi, au lieu de les éduquer et de s’éduquer soi-même et de façonner des lendemains meilleurs. Je ne peux imaginer de punition plus sévère que de passer la majorité de ses années de vie comme un esclave sans même en prendre conscience. Je ne peux imaginer une existence méritant autant de pitié et de remords que celle des moutons.
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