IRAN : Le 16ème Sommet du Mouvement des pays non-alignés qui se tient du 26 au 31 août 2012, accueille du beau monde ce 30 et 31 à Téhéran.

Créé à Belgrade en septembre 1961, à l'époque de la guerre froide, le Mouvement des Non-Alignés (MNA) avait pour objectif initial de faire contrepoids à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ainsi qu'au Pacte de Varsovie, dans leur refus d'adhérer à toutes alliances militaires et regroupe plus de la moitié des pays du monde. Le Mouvement selon ses faibles moyens de dissuasions, a toujours contribué au renforcement de la confiance et la stabilité dans le monde.

Une centaine de pays sont représentés à Téhéran, 120 plus exactement, sur UN TOTAL DE 193 MEMBRES DE L'ONU dont plus de 30 chefs d'État, dont celui de l'Égypte qui rompt avec 30 années de froid diplomatique, la Russie et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.
Preuve que l'Iran n'est pas si isolé qu'on tente de le faire croire, malgré toutes les sanctions dirigées contre ce pays par l'Occident depuis 20 ans

Et malgré la présence de 120 pays sur 193, Ban Ki-moon osa encore adresser ce forum, d'un discours paternaliste, d'une nuisance royale chierie, sous forme d'une liste d'épiceries présentant les exigences d'une communauté internationale - laquelle ?
Celle qu'on utilise frauduleusement à toutes les sauces afin de donner la fausse impression de l'unanimité des voix de ce monde.

Sous la houlette iranienne qui prendra la présidence du Mouvement pour trois ans, un document de 200 pages a été soumis aux délégations. Il condamne les sanctions, les menaces, les pressions et les actions militaires « unilatérales » que les pays Occidentaux et leurs alliés font subir à plusieurs pays du Mouvement et réclame une « démocratisation » du Conseil de sécurité de l'ONU afin de réduire l'influence des grandes puissances, notamment celle des Etats-Unis, qui utilisent cet organe pour protéger leurs intérêts politiques. Le système de prise de décision au sein du Conseil de Sécurité est, pour le moins, obsolète et inéquitable : seules cinq grandes puissances mondiales peuvent opposer leur veto (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne), alors que la plupart des membres des Nations Unies sont des pays émergents de la zone Sud.

Sur le différend entre l'AIEA (L'Agence internationale de l'énergie atomique) et l’Iran, le Mouvement des Non Alignés (MNA) soutient l’Iran, et le DG Amano de l'AIEA sérieusement contesté.
Dans une déclaration au ton ferme, les représentants du Mouvement des Non Alignés ont soutenu la position de l’Iran sur le contentieux des inspecteurs de l’AIEA et se sont dit préoccupés par le dernier rapport de l’AIEA sur l’Iran disant qu’il « s’écartait du langage standard de vérification ».

Le représentant de l’Iran à l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh : « Le directeur général de l'AIEA a signé un chèque en blanc aux inspecteurs en déclarant qu’ils les soutenaient à 100% quand en fait il devrait dire qu’il les soutient tant qu’ile effectuent leur travail correctement ».
Un soutien qui tombe à pic pour l’Iran cette déclaration du MNA qui récuse Amano en lui rappelant que l’Iran est dans son droit légal de faire objection à certains inspecteurs et qui plus est n’a pas à « justifier » son refus.

Le président russe Vladimir Poutine a envoyé un message aux participants et aux invités du Sommet, un extrait : " La Russie envisageait d'approfondir la coopération avec cette organisation. (...)..La Russie poursuit une politique étrangère équilibrée aspirant à la mise en place d'un espace commun de sécurité exempt de lignes de division. Nous sommes prêts à renforcer la coopération avec le Mouvement des non-alignés dans l'intérêt de la paix et de la prospérité et au profit de l'humanité".

En organisant le 16ème sommet du mouvement des non-alignés à Téhéran, l'Iran veut montrer qu'il a encore de l'influence. Est-ce vraiment le cas ?

Yann Richard, professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle, auteur de "L'Iran de 1800 à nos jours" :

" Pourquoi l'Iran se sentirait isolé ? Le pays a une influence territoriale qui s'étend de Kaboul à Damas, en passant par Bagdad, et même au-delà. Sa position est stratégique. Tous les pétroles de l'Europe centrale et du Caucase sont plus ou moins dépendants de la bonne volonté des Iraniens, soutenus par les Russes. L'Iran n'a jamais cessé d'avoir de bonnes relations avec la Chine, la Russie, le Brésil, le Venezuela et d'autres pays d'Amérique du Sud. Cette rencontre à Téhéran montre bien que le gouvernement iranien parvient malgré son isolement par les grandes puissances occidentales, à entretenir de nombreuses relations avec d'autres pays. Je ne pense pas que les Iraniens se sentent acculés."

Nous reviendrons plus en détail sur les discours et les résolutions prises par les participants à ce sommet à la clôture du Forum.

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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le SG : Bourhan Bey (Abou Amin)