Après l’investiture, le nouveau Parlement fédéral somalien s’est réuni pour la première fois, le 20 août, dans l’aéroport de Mogadiscio. La charrue devant les bœufs, reflétant l’improvisation et l’empressement de ceux, premier bénéficiaire de ce chienlit, brûlant les étapes afin de satisfaire des intérêts géostratégiques et besoins économiques de pays en quasi faillite, loin des préoccupations du Somalien Lambda, qui lui continu d’être ciblé, au jour le jour, par des drones.
Une assemblée nationale de transition (TNA), composée de 245 membres et fondée encore sur une représentation clanique, "élit" Abdiqasim Salad Hassan à la présidence de la Somalie. Ce dernier forme le gouvernement national transitoire (TNG). OUI, fallait substituer ce sigle TFG (gouvernement fédéral transitoire) isolé à quelques quartiers de la capitale, ne contrôlant aucune région de la Somalie, ni très rentable en matière première, à ceux qui alimentent le désastre Somalien depuis plus de 20 ans.
Ce nouveau Parlement est formé de 275 membres désignés par 135 chefs tribaux dans le style colonial, dont les noms ont été confirmés par « un comité ad hoc ».
Quel comité ad hoc, choisit par qui et comment, qui en sont les membres ?
Mais rassurez-vous, on nous précise au moins, que ce TFG est composé de différents représentants de la diaspora somalienne en Europe et aux États-Unis.
Dadaab au Kenya |
Plus démocrate que ça, c’est le capitalisme, comme si les 9 Millions de Somaliens résidaient tous, en Europe et aux États-Unis.
Suivez mon regard ! - Qui de mieux, pour gouverner la Somalie que ceux bien nourris par la propagande médiatique de l’occident, percevant tous, à priori, le peuple Somalien, renommé pour les circonstances AL-Shebaab, comme synonyme d’Al-Qaida ? - Beh oui, Al-Qaida, celle que tout dernièrement la Secrétaire Clinton déclarait devant le Congrès, comme étant leur création.
Ensuite, ce Parlement a été formé, nous disent-ils, suivant la nouvelle Constitution provisoire approuvée le 1er août par 825 membres de l’Assemblée nationale constituante.
Que contient ce document, dit, nouvelle Constitution :
Nous allons nous limiter pour cet exercice à 2 passages du 1er chapitre d’un texte qui en comprend 15, réaffirmant entre autres, « la souveraineté et l’unité du pays, y compris les régions indépendante du Somaliland et autonome du Puntland ».
Première question pertinente : Qui a demandé l’avis de ces 2 régions, s’ils voulaient réintégrer la Somalie ?
Aucune déclaration dans ce sens à date, n’a été formulée officiellement par les dirigeants de ces 2 territoires, tandis que le gouvernement élu de la Somaliland et les intellectuels de ce pays campent toujours sur leur position pour un État indépendant, comme nous le rappelait dernièrement Edna Ismaël.
Deuxième passage, « cette constitution décrète la suprématie de la charia et interdit toute loi contraire à ses principes ».
En Juillet 2006 après la victoire de l’UTI (l’Union des Tribunaux Islamiques, une coalition d’unités judiciaires armées), sur les chefs de guerre en fuite de Mogadiscio ; celle-ci se déploie rapidement dans d’autres régions du centre-sud de la Somalie et assume de facto le contrôle de l’administration étatique de toute la Somalie et instaure aussi la Charia.
Août 2006, l’aéroport de Mogadiscio est remis en service pour la première fois depuis 1995. L’UTI rouvre également le port de Mogadiscio et cette capitale connaît un semblant de paix et de stabilité pour la première fois depuis plus de 15 ans.
N’est ce pas pour cette même charia, de ce premier gouvernement stable depuis 1990 en Somalie, formé par l’UTI, soulevant le tollé international que l’Éthiopie fût invité en décembre 2006, à envahir militairement ce pays ?
Opposé à toute solution exogène, au conflit Somalien, L’UTI devenu aujourd’hui les Shebaabs, ont été dès 2004, contre la 2ème solution Kanyan du 2ème gouvernement fédéral transitoire (TFG), après celui de Djibouti en 2000 ; le seront-ils plus, pour ce dernier ?
L’avenir nous le dira, chose certaine, on a jamais répertorié dans les anales de l’histoire, un pays et un peuple en guerre, acceptant des solutions au conflit, autres qu’endogènes, sous le dictat d’une gouvernance et de gouvernants imposés par des intérêts autres que Nationales.
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le SG : Bourhan Bey (Abou Amin)
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