Pour un pays d'à peine 800 000 habitants qui après 37 ans d'indépendances, dessert en électricité courante à peine 25% de sa population, en 2020, dans 8 ans la quenelle cette fois se veut accomplir un miracle. Y a-t-il plus sot qu'un tyran nu qui continu à se croire présentable ?
Ces propos tenus tout récemment devant des dignitaires hors de nos frontières est à l'image de la délinquance élevée au rang de programme politique du parti unique au pouvoir à Djibouti depuis l'indépendance.
Comment peut-on oser tenir ce discours devant un auditoire informé, si ce n'est par décrépitude morale ou inconscience, de la part d'un homme qui depuis 37 ans projetait jusqu’à récemment un développement du pays sur le délestage de l'unique central électrique au gasoil, une précarité ayant dissuadé plus d’un investisseur, incapable d'exploiter l'énorme potentiel de la géothermie dont jouit l’Islande, ou l'énergie éolienne ou encore le solaire en abondance dans notre coin de pays, à longueur d'année déformant par l’intensité la structure même de toute matière solide ?
Il suffit d'un quotient intellectuel juste supérieur à la température ambiante pour comprendre que le progrès n’est concevable que dans l’éviction de ces imposteurs au pouvoir, tirant leur légitimité non pas des urnes ou des cerveaux dont la nature nous a fait don, mais de l’usage de la force brute, la protection des intérêts étrangers, le clientélisme et la division sectaire tribale d'une autre époque, vendu par les ignares et les déchets du colonialisme, comme un parfum de démocratie.
Un régime incapable ou plutôt se refusant d'imiter nos traditionnels hiérarchie du pouvoir décentralisé, au sein même de nos sociétés pastorales, qui n'ont rien à envier à la démocratie directe Suisse, ou l'Ogass des Issas comme les Sultans des Afars n'ont qu'un pouvoir symbolique de bénédiction et de représentation des communautés qu'ils dirigent.
"Le Heer : un rempart contre l’anarchie et la violence - Des principes fondamentaux d’une étonnante modernité" disait dans un de ses textes notre compatriote écrivain et chercheur M. Ali Moussa Iye.
En somme le système d’équité, du respect du droit humain et des lois ainsi que la bonne gouvernance, régissant ses communautés au niveau coutumier sont de loin plus estimables et respectés par les membres que la voyoucratie d’IOG.
Il n’y a guère de meilleure école que la dictature pour pervertir le patriotisme, à Djibouti cette vocation destructrice du sentiment d'appartenance est exacerbée par un cortège de paramètres accommodant les natifs d’un chapelet de devoirs et les nouveaux arrivants naturalisés à la chaine tribale, des droits et des pouvoirs.
D’un mandat à l’autre, de l'indépendance à ce jour, le droit et la justice décrétés hors-la-loi, la mal-vie, la précarité et la misère se sont amplifiées exponentiellement.
Les promesses électoralistes virent au mépris, prolifération de poses de première pierre sans lendemain, des statistiques biaisées exhibés au nom d'un développement qui se fait toujours attendre et des indicateurs socio-économiques imperturbables sur l'axe des coordonnées négatives tandis que le budget de l'État sans retombée sociale, est la seule constante en augmentation à chaque année.
Une population dépouillée et maltraitée, mal éduqué, mal logé et mal soigné, tandis que les dirigeants et leurs familles dilapident des fortunes en détournant les fonds publics, jouissent des bienfaits des systèmes de santé et d’éducation des pays développés.
À la grandeur du pays une pandémie de l’irresponsabilité et la corruption, exilant ou décapitant au passage les plus brillants de la relève et toute résistance, au profit d'une culture de la peur, la médiocrité et l’« aplat-ventrisme » d'un régime henni et illégitime.
Ce peuple des braves victimes d’un désamour collectif dû à la mauvaise gouvernance de ses dirigeants successifs, se retrouve inutile et ballotté entre d’une part, la répression du régime, une élite plus souvent qu’autrement intéressée, complice et/ou indifférente, ainsi qu’une opposition pour le moins phagocytée.
L’incompétence et l’usure du pouvoir, transformèrent cette clique en force de nuisance, bien plus que la négligence, une quasi trahison, en parfaite harmonie par contre avec les intérêts des protecteurs du régime dont la France et les États-Unis d'une part et de l'autre la bénédiction aveugle d’une presse internationale sélective, soumise aux politiques des puissances militaires, indifférentes devant la souffrance des peuples, cibles de ce laxisme et complicités criminelles.
Chers compatriotes, dirigeants des partis politiques de l'opposition et amis de la République de Djibouti, l'heure est grave, cette patrie, terre des nomades et pasteurs, de traditions et contes millénaires, assujettie à la norme en vigueur des beaux discours, l’indifférence et la réalité du désastre humain, fait aujourd'hui face aux démons d'une guerre civile souhaitée, programmée et entretenue par un régime aux abois, un échec cuisant de la diplomatie et l'absence totale de volonté sincère d'alternative politique vers une transition responsable.
La guerre a toujours eu pour cause, le renoncement à la raison et l’aveuglement guerrier d’une poignée d’inconscient, sacrifiant une majorité d’innocents. Les plaies de la dernière toujours béantes, la réconciliation nationale et les réparations à ce jour négligées par les vices du régime, une 2ème guerre ferait un désastre. Nous avons été au PRIDE de ceux, qui ces 5 dernières années ont tout tenté pour la contourner afin d'éviter la répétition inutile du même drame, au seul bénéfice de quelques opportunistes amoureux du pouvoir et l’illicite.
Le FRUD armé dont la branche politique est aujourd'hui dirigée par notre compatriote Mohamed Kadhamy est un mouvement de résistance né en 1991, face à un chaos social similaire. Stoppé aux portes de la capitale Djibouti par l'ingérence de l'armée française, force est de constater avec le recul, cette médiation n'avait qu'un seul souci ; sauver ce régime, en échange de pourparlers sincères et la reconnaissance de la justesse des revendications du mouvement. L’honnêteté n’était pas au rendez-vous, deux échecs de suite, la première en 1994 puis en 2001 avec un accord de concorde civile jamais appliqué.
Aujourd'hui, la même fuite en avant, dans le seul but d’annihiler le nouvel élan de l'opposition politique avant la prochaine élection législative, occuper la population et détourner le regard des fausses promesses et la médiocrité ambiante de la gestion mafieuse avec une Loi sur les mesures de guerre qui leur conférera bientôt des pouvoirs d'urgence additionnels plus expéditifs ; le pouvoir a usé de tous les stratagèmes pour exacerber une situation déjà tragique en multipliant exponentiellement les provocations ces 2 dernières années,
- Du viol en 2010 de la constitution, imposant au peuple la même recette par un 3ème mandat présidentiel, sans consultation ou référendum constitutionnel,
- Au décret d'une ingratitude sans égale, établissant un double standard de nationalité entre les citoyens djiboutiens, stipulant que les enfants nés en exile de natifs djiboutiens n'auraient plus le même droit que celui logé, nourri et blanchi à la maison blanche, avec toute sa famille depuis 37 ans.
- Les arrestations arbitraires et répressions brutales à répétition de toute expression pacifique populaire,
- La prise en otage économique de certaines communautés du pays pour délit d'opinion, les privant de tout droit inaliénable, jusqu'à la distribution de l'aide alimentaire étrangère,
- Le déni d’emploi au nouveau projet du Port de Tadjourah à la population de la même région dont 95% sont actives mais condamnés au chômage pour insoumission,
- Présentation de faux document et imitation de la signature du Sultan, le plus haut dignitaire coutumier et leader respecté de la plus grande composante ethnique du pays.
- Punition collective de la région Nord suite à une visite inopportune d'une délégation du RPP, le parti unique au pouvoir dont les membres ont été hués et refoulés par toute la population exténuée et en colère.
- La dernière d'une série de provocations sans précédent, suite à la promesse électorale de 2010 annoncée en grande pompe, d'une réforme du scrutin majoritaire à un tour, d'une assemblée nationale mono-colore monopolisée par un seul parti depuis l'indépendance, vers une proportionnelle plus représentative des courants politiques et les réalités du terrain, cette fois encore, le régime ne pouvait faillir à sa ligne de conduite de la mystification. Les membres du comité en charge du projet d'étude ont tous été choisis entre les obligés du régime, l'opposition politique ignorée n'a jamais été associée aux idées ni consultée, résultat ; une indignité repoussante, le même précédent scrutin majoritaire fut reconduit dans la continuité, embelli de chiffres, d'exclusions et conditions contraignantes. Une obstination sans demi-mesure, sans compter bien sur le traditionnel bourrage d'urnes et fraudes électorales en vigueur depuis 1977. (Nous reviendrons sur les détails de cette parodie de réforme dans un prochain article).
- Une gestion basée sur le faux et usage de faux et l'altération systématique de la vérité, cette illusion d'une gestion responsable, tombera bientôt les remparts des derniers téméraires. M. Ali Mohamed Daoud dit Jean Marie, choisit par le régime comme tous les membres de la commission en charge de la création du Sénat est en total désaccord avec IOG sur les prérogatives de la future institution. Le Président de la commission souhaite lui conférer un rôle législatif comme dans toute démocratie, tandis que le chef du régime vient de réitérer ses exigences par un ultimatum pour un Sénat sans aucun pouvoir, un ensemble vide à l'image de son régime qui lui servirait à recaser ses anciens obligés, anciens ministres, députés , Premier ministre et autres valets du parti, pérenniser l'Omerta et la complicité criminelle avec des gros salaires. En quoi cette mascarade servira-t-elle la démocratie et le peuple ?
L'heure est grave chers compatriotes djiboutiens, au PRIDE, nous, citoyens de ce pays, les indignés de la république, appelons le régime et nos compatriotes de la résistance armée du FRUD à la retenue, et convions toute l'opposition politique ainsi que les patriotes de la société civile au devoir citoyen, à un forum d'échange, de concertation, à la collaboration sincère et immédiate afin de peser de tout notre poids et influences sur le sombre destin qui sera le nôtre, sans exception, si on persiste comme spectateurs, dans l'inaction, ce silence lamentable et l'éternel funeste calcul politicien fuyant le débat politique entre la relève dite ; démocrate. Lutter contre une tyrannie ne veut point dire ne pas être un potentiel futur tyran, chose trop oubliée !
En ces moments tragiques, de cette histoire écrite toujours à notre insu où l’impuissance se fait palpable, le PRIDE aspire encore et toujours, par idéal et convictions à un sursaut patriotique collectif, nous extirpons de cette désolation et ce défaitisme du plus bas coefficient intellectuel humain, afin de construire, guider notre peuple vers le développement et l'harmonie sociale ; un talent qui n'est certes guère conféré qu'aux plus grands, ceux qui détiennent l'espoir de faire revivre des cendres du totalitarisme ; la citoyenneté djiboutienne.
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie (Djibouti)
– Le Sec Gen : Bourhan Bey (Abou Amin)
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