L'Union Africaine (UA), entretient le malaise de l'Afrique, encourage le déficit démocratique, légitime la médiocrité et étouffe ce nouvel élan du changement.
Sur un continent en pleine mutation rejetant les despotes, l'UA vient de se doter d'une relique du despotisme du 20éme siècle, en la personne d'un militaire, le président Teodoro Obiang Nguema de la Guinée Équatoriale, parvenu au pouvoir en 1979 au prix d'un coup d'État contre son oncle qu'il enverra au peloton d'exécution.
Par ce choix cette institution, sensé prêcher par l'exemple, inflige ainsi un camouflet aux démocrates du continent.
L'UA patauge dans un pitoyable manque de vision et de leadership à l'exemple de ce Panel de 5 chefs d’État délégués par l'Union Africaine, au chevet de la Côte d’Ivoire : Le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Sud-africain Jacob Zuma, le Tanzanien Jakaya Kikwete et le Tchadien Idriss Deby pour cette mission présidée par le mauritanien... Voici la CRÈME de la CRÈME des leaders Africains dont 2 démocrates et 3 militaires Putschistes au pouvoir depuis des décennies.
Confie-t-on les clés de la salle des coffres à un braqueur récidiviste ?
C'est grosso modo ce que viennent de faire la trentaine de chefs d'Etat réunis dimanche et ce lundi à Addis Abeba (Ethiopie) à la faveur du 16e sommet de l'Union africaine (UA).
Ils ont conféré pour un an au despote équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, 68 ans, la dignité de président en exercice de l'institution, à contre courant des révoltes et du ras le bol des peuples. Par ce choix, cette institution vient de miner sa crédibilité et son autorité a gérer les affaires du continent.
Cet homme régente à la cravache son petit émirat pétrolier et ses 650000 âmes, condamnées pour la plupart à végéter dans une pauvreté obscène au regard des royalties encaissées par le clan Obiang. Dissidents embastillés et torturés, opposition muselée, société civile bâillonnée, presse asservie, purges déclenchées en riposte à des complots le plus souvent imaginaires : un festival permanent, dénoncé notamment par la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho). .
Au rayon de la transparence, la performance du maître absolu de Malabo, réélu en novembre 2009 avec 96,7% des suffrages exprimés, laisse pantois.
Son nouveau gouvernement est d'un casting familial comparable à une monarchie Européen du 17/18ème siècle :
Une corruption endémique. Dans son palmarès 2010 de la vertu en la matière, l'ONG Transparency International classe la Guinée équatoriale au 168e rang sur 178...
Comment s'étonner alors que l'Africain Teodoro figure parmi les chefs d'État visés par diverses plaintes dans l'affaire des "biens mal acquis" ?
http://humanite.fr/27_01_2011-un-irr%C3%A9sistible-d%C3%A9sir-de-rupture-avec-l%E2%80%99%C3%A8re-ben-ali-463465
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