Djibouti24 : Auparavant, ils étaient juste djiboutiens avec rien du tout, maintenant ils sont tout simplement rien du tout. Zoom sur ces nationaux, réfugiés dans la capitale.
En regardant la photo ci-dessous, vous vous demandez sûrement si c'est Djibouti et si ces tentes sont habitées par des djiboutiens ? La réponse est OUI !
Malheureusement, cette photo illustre bien le sort dramatique réservé aux victimes des incendies qui ravagent les fragiles habitations des quartiers.
Vivant dans une précarité flagrante qui ne dit pas son nom, le statut de ces habitants des quartiers populaires de la capitale change du jour au lendemain, en passant du citoyen pauvre à celui de réfugié.
Abandonnés à leur triste sort, ils ne disposent d'aucune ressource, et les différentes aides promises se font attendre. Ils se retrouvent, sans exception, au moindre incendie, à vivre tous sous les tentes du HCR et cela dans leur propre quartier. Leur seul lot de consolation est, outre l'arrivée tardive des pompiers, de pouvoir habiter, pour une durée indéterminée, dans des tentes (à raison d'une tente par famille) distribuées à la hâte avec des rations alimentaires pour un ou deux jours.
A ce jour, ils sont plus de 500 familles, victimes des divers incendies qui ont touché la capitale entre 2006 et 2011, à attendre une hypothétique intervention de l'état en leur faveur.
A l'heure de la campagne électorale où des millions de nos francs sont engagés, il est urgent de se pencher sur le sort de ces malheureux djiboutiens, devenus réfugiés dans leur propre capitale et de surcroit les plus pauvres parmi les pauvres.
La véritable inconnue de cette présidentielle, sans grande enjeu, étant le taux d'abstention, les habitants des quartiers populaires détiennent indéniablement entre leurs mains la clé du succès.
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