Sankara disait lui : " Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir.” Extrait Discours aux Nations unies, 4 octobre 1984
Même dans les circonstances actuelles, ces tsunamis de révoltes dans le monde Arabo-Musulman, les massacres à huit clos en court dans ces pays du Moyen-Orient, du Bahrein à la Syrie, du Yémen à Djibouti, ces cris de colère et du ras le bol provenant de nos prisons à ciel ouvert, devant cette soif de justice, de liberté, de démocratie que transpirent et revendiquent ces peuples, l'indécence du dictateur Ismael Omar Guelleh, encore une fois malgré un boycotte massif de la population et des bureaux de votes désert dont le nombre fictif à atteint cette fois-ci les 386, n'a pu contenir ses pulsions de grandeur, limité ses frasques et ses arrogances répétées envers ce peuple, en affichant un score d'élu dépassant les 80 % avec un taux de participation imaginaire de plus de 70%.
Un peu moins, me direz vous, que son chiffre record du 100 % de 2005 qui lui vaut ce classement de la honte, en tête du peloton des dictateurs les mieux élus de ce monde, mais il aurait pu du moins cette fois-ci, faire semblant de compléter les deux tours de ce système de scrutin majoritaire par liste, dont on sait tous que les résultats sont concoctées d'avance ; ainsi avec une certaine victoire à l'arrachée, il aurait sauvé la face en prétendant être dorénavant plus à l'écoute, s'ouvrir à des réformes sans y être contraint, redorer son blason et en sortir la tête haute.
Sauf que, ce genre de subtilité, cette intelligence et cette vision de tout leadeur, les quelques parasites autocrates, vestiges des colons, en sont complètement dépourvus.
Faire le bien n'est point dans leur nature et les concessions sont à leur yeux des faiblesses si ce n’est la pire des humiliations.
Cette fuite en avant comme seule alternative, finie toujours par prescrire aux dictateurs, la même médecine servie aux peuples.
En cette journée du 8 avril 2011, cet homme a raté encore, une autre occasion de faire les choses autrement, nous a démontré avec mépris son égocentrisme et son instinct animal de la domination et la victoire en signe de trophée, au dessus de tout autre capacité à gouverner par la conciliation dans l'intérêt d'une nation et doit sans doute aujourd'hui, estimer que les jeux sont fais, mais en réalité Djibouti n'a juste perdu qu'une autre bataille historique et non la guerre.
Une chose est sure, on ne peut le blâmer en toute objectivité comme la cause principale de notre mal, cette défaite est collective et partager par ceux incapables de se parler, de communiquer, de négocier, de s'entendre sur un projet de société, 34 ans et toujours dans l'incapacité de trouver un front commun. Des sigles de partis à n’en pas finir, poussant comme des champignons sauvages, s'identifiant à un homme et un seul et non des idées politiques, question longévité aussi imperturbable que celui dont ils se disent différents.
Espérant que cette fois-ci nous aurions compris et serions décidés de changer de cape car j'avoue : 5 ans de surplace d'IOG, c'est comme une éternité face à la survie et la détresse de notre peuple.
Au nom de mon parti, j'ai la certitude et la sincère conviction chers compatriotes qu'on peut le mettre dehors demain, il ne tient qu'à nous de libérer ce pays, pour autant qu'on puisse ajuster nos cordes, ravaler notre amour propre et surmonter les conflits de personnalités.
Après 34 ans, ils seraient peut être temps d'être à l'écoute d'autres et sortir de nos bunkers, ne soyons pas comme ceux qui ne changent jamais d'avis.
Bien à vous,
Par le Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie
– Le Secrétaire Général : Bourhan Mohamed Ali
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