Le CHÉ de l'Afrique, nous commémorons sa mort le 15 octobre de chaque année depuis 23 ans en espérant que JUSTICE soit rendu un jour à ce martyr, que les commanditaires comme les assassins qui ont mis fin à cet espoir du continent répondent de sa mort devant les Burkinabés, l'Afrique et l'humanité toute entière.
Il incarna et dirigea la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat, lui rappelant la période coloniale il fît changer le nom Haute-Volta, pour un nom issu de la tradition africaine le Burkina Faso, le pays des hommes intègres et a conduit une politique d'affranchissement du peuple burkinabé.
Son gouvernement entreprit des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes. En 4 ans il transforma son pays d'un chantier à un autre sans aucune aide extérieur.
Ceci ne pouvait pas durer au risque de faire des émules et une prise de conscience que l'Africain pouvait s'en sortir seul sans coopération, alors il fallait qu'il meurt, comme d'autres leadeurs du continent avec les mêmes convictions.
RT consacre cette année le brillant article ci-dessous, qui en quelques lignes résument ce grand visionnaire : Thomas Isidore Noël Sankara (R.I.P)
An obstinate myth that refuses to die : Africa is incapable of producing responsible leadership. Really?
No African country has experienced genuine democracy after decolonization. Without exception, African leaders were autocratic, corrupt, bloodthirsty tyrants out for one thing only : their own personal enrichment. That’s Africa in a nutshell. At least that’s what the former colonial powers like you to believe.
Examples abound : Mobutu fled Zaire (Congo) with a fortune of half the national debt, there was the grotesque Bokassa in the Central African Republic, gruesome Idi Amin in Uganda, Siad Barre in Somalia, Houphouet-Boigny in Cote d’Ivoire (Ivory Coast), Compaore in Burkina Faso and many more.
These men (they are all “men”) had quite a few things in common : coming to power by military force, full support and unlimited military supplies from their former colonizers, lavish funding by IMF and World Bank, brutal repression and exploitation of their own people … And, yes, all of them were dropped like rotten fruit once they didn’t suit Western interests any longer. Actually, one of them is still in power : Blaise Compaore of Burkina Faso is hanging on.
He came to power by a coup d’etat 24 years ago this week, on 15 October, 1987. On that day he killed his predecessor (and former ally) Thomas Sankara. Only 38 years old when he died, Sankara became president of Upper Volta in 1983, also after a military coup against another classic military dictator. He is the one who renamed the country Burkina Faso (literally “Land of upright men” meaning “men of integrity”).
His rule only lasted four years, but what an amazing period it was : in three years’ time he managed to make the famine stricken and aid dependent country food self-sufficient; he was the first African leader to appoint women as ministers – and not just for “Women’s Affairs” or “Family Planning” – forbade polygamy and decreed laws against domestic violence; he redistributed land to the farmers owned and unused by tribal lords; he was the first African leader to recognize the scourge of AIDS; he undertook a countrywide infrastructure program, while refusing foreign aid for it; he publicly condemned IMF and World Bank as neocolonial instruments of domination and spoke out against odious debt.
He also enraged the tiny pro-French wealthy elite by slashing salaries of top branch officials, sold the government’s Mercedes fleet, reduced his own salary to $450 a month, drove a tiny Renault 5, ended the African-wide practice of large billboards all over the country with the president’s picture on it, abolished first class travel for officials and started a campaign against corruption – not just in words, like his colleagues in the rest of Africa, but in deeds – and most of all, he openly criticized his colleagues in the rest of Africa.
Houphouet-Boigny, dictator of neighboring Ivory Coast didn’t like it, for exposing him as the bloody dictator he was, but most of all, because he had a direct interest in keeping Burkina Faso poor. The blooming cocoa trade in Ivory Coast depended on cheap migrant labor from Burkina Faso.
With full logistic support from France, he convinced Sankara’s second man, Blaise Compaore, to overthrow him. Today Compaore still is France’s strongest ally in the region. He also is one of the richest men in Africa and Burkina Faso one of the poorest African countries, deeply indebted to IMF and World Bank.
Would Sankara have stayed the course he was on beyond those four years? We will never know. We will also never know whether Patrice Lumumba, the first prime minister of independent Congo would have fulfilled his promises. But one thing is for sure, they never stood a chance to prove themselves, for one reason only : the West did not like what the likes of Sankara stood for. They did not suit our interests.
Come next October 15, European media will not waste any headlines on Sankara, perhaps a few words on the back pages with some demeaning comments. For ordinary Africans however, Sankara is a hero, the African “Che”.
Lack of African responsible leadership is a myth. The West preventing responsible African leadership is reality. Sankara, Lumumba, Cabral are true African leaders. If we were sincere about helping Africa to develop itself, they are the ones we would support.....Source
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04 octobre 1984, Sankara prend la parole à l'ONU : Discours historique mais d'actualités
Figure incomparable de la politique africaine et mondiale [1949-1987], radicalement insoumis à tous les paternalismes et docilisations pourtant plus sûrs placements en longévité politique
post-coloniale, Thomas Sankara a légué aux générations futures la verve et l’énergie de l’espoir, l’emblème de la probité et la conscience historique de l’inaliénabilité de la lutte contre toutes oppressions. Prononcé lors de la 39ème Session de l’Assemblée Générale des Nation-Unies, le 4 octobre 1984, ce discours historique à n’en point douter, mérite de constituer l’humus fertilisant des nouvelles consciences en mouvement, avides de justice, de liberté, d’enrichissements mutuels.
« Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom de mon Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part.
Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire, ou qu’ils sont de cultures différentes et qui bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal.
Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves, afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur.
Je m’exclame au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et conjoncturellement désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet de celle des plus nantis.
Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage, à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil d’Etat et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous, que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort.
Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits.
Je parle au nom des mères de nos pays démunis qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige.
Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser.
Je parle aussi au nom de l’enfant. L’enfant du pauvre qui a faim et louche furtivement vers l’abondance amoncelée dans une boutique pour riches. La boutique protégée par une épaisse vitre. La vitre défendue par une grille infranchissable. Et la grille gardée par un policier casqué, ganté et armé de matraque. Ce policier placé là par le père d’un autre enfant qui viendra se servir ou plutôt se faire servir parce que présentant toutes les garanties de représentativité et de normes capitalistiques du système. (SUITE MESSAGE SUIVANT)
Je parle au nom des artistes – poètes, peintres, sculpteurs, musiciens, acteurs – hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations du show-business.
Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge, pour ne pas subir les dures lois du chômage.
Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l’esclavage moderne.
Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes.
C’est pourquoi je vibre naturellement au nom des malades qui scrutent avec anxiété les horizons d’une science accaparée par les marchands de canons. Mes pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la destruction de la nature et à ces trente millions d’hommes qui vont mourir comme chaque année, abattus par la redoutable arme de la faim…
Je m’élève ici au nom de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils pourront faire entendre leur voix et la faire prendre en considération, réellement. Sur cette tribune
beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques-uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux.
Eh bien, je me fais le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils peuvent se faire entendre. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
IL EST TEMPS QUE SA BOUGE À DJIBOUTI, SI VOUS NE VOULEZ PAS FINIR AVEC LES CHAINES QUE PORTAIENT NOS ANCÊTRES.
ON PEUT VOUS ASSUREZ QUE MÊME AUTOUR DE LUI, PLUSIEURS ATTENDENT QUE LE PEUPLE BOUGE POUR CHOISIR LEUR CAMP ET LE LÂCHER.
PLUSIEURS D'ENTRE EUX SELON LE RAPPORT DU PRIDE, UN PARTI DE JEUNES DJIBOUTIENS(NES), SONT À BOUT DE NERF ET SACHANT QU'IL YA UNE FIN À TOUTE CHOSE SUR TERRE, NE VEULENT PAS PAYER POUR TOUS LES CRIMES DE CE MINABLE DE NIVEAU CM2 AU POUVOIR DANS VOTRE PAYS.
INDIGNEZ-VOUS LES JEUNES, LÀ MAINTENANT, LES ASTRES SONT ALIGNÉS.
COMME ORGANISME PANAFRICAIN, NOUS FAISONS TOUS POUR QUE TOUTE L'AFRIQUE AGISSE ET SE LIBÈRE DE CES PARASITES VESTIGES DU COLONIALISME.
N'ARRÊTEZ PAS LES MANIFESTATIONS,
INDIGNEZ-VOUS !!!!
FASSE À UN PEUPLE DÉTERMINÉ ET ORGANISÉ, AUCUN POUVOIR NE PEUT RÉSISTER....AUCUN....
NOUS N’AVONS PAS À AVOIR PEUR D ' "EUX" ET DE LEURS "CHIENS DE GARDE".
C’EST DE NOUS QU’ILS DOIVENT AVOIR PEUR.
A NOUS DE NOUS UNIR ET LA SOLUTION PROPOSÉE EST TELLEMENT SIMPLE !
TOUS UNIS POUR EN FINIR....
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