Mieux tard que jamais, après 6 semaines de soutiens publics inconditionnels à l’USN, sans jamais être cité comme membre à part entière de cette coalition de façade dont il admet lui-même la création hâtive, tout en évitant d’élaborer sur les conséquences catastrophiques d'une telle irresponsabilité politique, confesse qu'une préparation minutieuse de la transition est chose incontournable avant tout renversement du régime.
L'ennui, comme chez la plus part des politiques djiboutiens toujours en mode réaction assistée, M Kadamy évite de chopper la grippe en mentionnant le nom ou l'acronyme PRIDE, de ceux, grâce à qui il vient de retrouver la lumière, le seul parti politique de patriotes s'étant opposé contre vents et marrées, à cette entreprise des plus hasardeuses, dès le 23 Février.
Ce procédé indigne, méprisant et ingrat envers ses compatriotes du PRIDE dont il s’inspire des idées et la vision sans avoir le courage politique et l’honnêteté intellectuelle de les citer, ne fait guère honneur au CV du résistant. Une éthique empreinte de la même odeur de soufre que celle qualifiant son mouvement de terroristes armés par l’Érythrée.
Si un politique d’expérience et intellectuel avisé, tel que M Kadamy, un exilé par conviction ayant subi tous les tourments et assauts de l’adversité, se rabaisse à ce type de mépris envers ses compatriotes du fin fond de 30 ans d’éxiles, je n’ose un instant imaginer une telle condescendance au pouvoir avec un chèque en blanc.
Si IOG s’est condamné à mourir au pouvoir, l’opposition politique, faute de n’avoir jamais été à la hauteur des défis, semblent enchaînés dans la même démence.
Devant cet échec pathétique prévisible de l'USN, que Monsieur Kadamy endossa en incitant le peuple à suivre massivement l’appel à l'insurrection, s'accommodant au passage de l'absence totale de concertation et consensus sur l'après IOG, le voici diligenté à redonner un second souffle à la fraude et la répétition de l’histoire qui limita la carrière à la Primature du défunt Dini, à 6 mois :
- Sur le même topo rituel des échecs passés, du secret et la partisanerie de coulisse, annonce des pourparlers en cours entre lui-même et ladite liste USN : Celle qui depuis sa création ne fait qu’étaler les mêmes vices reprochés au pouvoir, d’une liste USN truffée de proches et préférences claniques, ayant porté à l’assemblée Nationale comme tête de liste, un des plus grands criminels de l’ancien régime Gouled ; le directeur de cabinet de la présidence et ordonnateur de ces crimes jamais jugés que Monsieur Kadamy vient de souligner dans cette entrevue dont entre autres Le massacre d’Arhiba du 18 décembre 1991, aux massacres et viols dans le Nord entre 91 et 97, poussant l’insulte à la blessure jusqu’à imposer sur cette même liste à la députation, 2 de ses cousins, les exécutants des crimes.
- M Kadamy, se dissocie enfin de cette fuite en avant et exige une préparation responsable de la transition future, chose que réclame le PRIDE depuis des années déjà et incessamment dès le lendemain des législatives en appelant le peuple à travers nos militants au refus de l’agenda caché d’une poignée de politicards : UN PLAN DE MATCH AVANT, ET NON APRÈS LE MATCH.
Que M. Kadamy ou tout autre membre de l’USN nous juge pas assez notables à leurs goûts ou comme des empêcheurs de la même routine de tourner en rond, est le dernier de nos soucis car on est là pour rester et il faudra faire avec, sinon attendre que par malheur ils accèdent au pouvoir pour nous retirer les droits de cette citoyenneté.
La réciprocité et l’éthique politique nous imposent ; la reconnaissance de nos adversaires politiques dans l’opinion comme le droit à l’expression de tout citoyen de ce pays, à moins que les membres des pourparlers s’estiment plus djiboutien que d’autres pour décider à leur place. Si la diversité dérange M. Kadamy et ses acolytes au point de ne pas les citer, c’est qu’ils sont loin d’avoir les capacités et le leadership qu’exige le changement et la future gouvernance de Djibouti.
Au PRIDE, nous ne sommes pas en politique en quête de reconnaissance ou la sympathie du même groupe qui depuis des décennies incarne le changement sans se donner les moyens de mener le bateau à bon port, mais plutôt :
- Mettre un terme à ce défaitisme par les idées et l’innovation du combat politique,
- Et unir ceux de la relève et la génération qui pensent comme nous, que le moment est venu de changer de garde et de stratégie politique pour enfin faire tomber les murs de cette dictature qui n’a que trop durée.
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie (Djibouti)
– Le Sec Gen : Bourhan Bey (Abou Amin)
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Slate Afrique : Manuel à l’usage des opposants qui veulent devenir de bons présidents
Règle numéro 1: Ne pas confondre «politicien» et «homme politique»
La différence sémantique peut paraître subtile, mais elle est importante. Si vous êtes guidé par l’intérêt du peuple et de vos administrés, si vous êtes sincèrement soucieux de gérer les problèmes de la ville ou du pays, alors vous êtes un homme politique. En revanche, si vous ne vous intéressez qu’au siège et à la façon d’y accéder, alors vous êtes un politicien.
Un homme politique est mû par ses idéaux; un politicien par son ambition. Déterminez rapidement quel type d’homme politique vous êtes et adaptez votre stratégie en fonction. Souvent, les deux types coexistent ou se succèdent chez un même individu. Tout est question d’équilibre entre l’ambition que l’on a pour soi et celle que l’on a pour son pays.
Celui qui débute est sans doute bien plus idéaliste et sincère qu’un vieux routier de la politique. Le cynisme croît avec l’âge, et l’homme politique qui reste trop longtemps dans l’opposition finit par perdre sa fraîcheur et ses idéaux. Il se laisse contaminer par le modèle dominant qui, en Afrique, est souvent celui du pouvoir autoritaire. Ceci explique pourquoi un jeune opposant idéaliste et frais peut faire un président conservateur et ranci. Au Sénégal, on résume cet état de fait en disant que Wade est arrivé au pouvoir vingt ans trop tard.
http://www.slateafrique.com/2517/manuel-a-l-usage-des-opposants-qui-veulent-devenir-de-bons-presidents
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