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Condamner Boreh à la prison ( à défaut de le pendre comme l'exige la Sharia) et l'obliger à restituer son magot digne d'une pétromonarchie serait un acte de justice extrêmement important dans la maturation civique des Djiboutiens. La décision de IOG de mobiliser des ressources importantes pour faire aboutir le dossier des impayés de son ex bras droit est la démonstration de la volonté du chef de l'Etat de se décharger de sa responsabilité morale dans la protection des ressources de la Nation. Cependant la critique demeure.
D'une part, Boreh propriétaire des écurie USN est certes le plus impressionnant et le plus destructeur de ces alligators qui infestent les eaux boueuses de l'establishment mais il n'est pas le seul. On ne peut que se demander à combien d'autre "petits Boreh" peuplent les allées du pouvoir et l'aéropage de l'USN. Et puis à combien s'élève la totalité du magot dérobé sous le régime Guelleh? Enfin à quand les poursuites contre les autres "petits "Boreh" pour donner suite à cette opération main propre?
D'autre part, l'énormité des sommes en jeu est un indice du degré de déliquescence de l'administration publique et de l'étendue des passe droits dont bénéficient les proches du régime. L'ampleur du crime mafieux suppose l'existence de responsabilités au deuxième degré: des administrateurs qui ont failli, des ministres qui ont fermé les yeux, des "parlementaires" qui n'ont pas demandé des comptes et un peuple qui a toléré l'impensable.