Depuis, l’amertume reste là palpable, enfouie sous le poids de la déception et les rêves brisés.
Avec un peu de cohérence, que devrons-nous donc fêter un 27 juin ?
- La condition d’otages ou d’exilés politiques ayant trouvé asile chez d’autres et dont le pays est gouverné par une élite du style colonial,
- D’un peuple affamé et assoiffé par la piraterie, sous perfusion du PAM,
- Le chômage endémique dépassant les 80 % et un dirigeant avouant publiquement à la RTD son incapacité à délivrer des certifications professionnelles après 37ans au pouvoir,
- L’arbitraire et la torture élevés au rang de gestion d’État,
- Le banditisme et les détournements des fonds publics,
- La désintégration de l’éducation et un système de santé condamnant les malades aux seules prières et le secours Divin, alors que l’élite au pouvoir ainsi que leurs familles se soignent et s’éduquent hors frontières aux frais de l’État,
- Fêtons notre plus haut taux de mortalité infantile d’Afrique, pendant qu’on y est,
- Ou, le fait que nos dockers comme d’autres n’ont aucune couverture sociale après 37ans de Voyoucratie,
- Enfin, devrions-nous sans doute fêter la dette astronomique ayant servie sous d’autres cieux mais que nous et nos enfants devrons rembourser les 50ans à venir,
Chantons, dansons, applaudissons et fêtons alors l’absurde en devenant tous complices par associations. Ainsi seulement, nous disent les fêtards, nous pourrions proclamer notre djiboutienneté.
Piper les cartes est devenu une religion. Hier comme aujourd’hui, je me refuse cette misère intellectuelle.
Loin d’être un constat isolé, mais de loin partagée par la grande majorité, cette situation n’a que trop durée et il est temps de changer la donne :
- Reformons cette constitution passoire le plutôt possible et avant 2016, et
- Ici, nous réinvitons ce régime à prendre ses responsabilités devant l'histoire et le peuple, en initiant le virage de la relève générationnelle. Le choix dans les plus brefs délais, d'un remaniement s'impose à nous tous. Un gouvernement d’Union Nationale proche des revendications du peuple, à parité égale entre l’UMP et la relève politique. Une approche politique en douceur qui d'ici 2016, devrait nous mener progressivement vers les réformes des textes et institutions. En somme le réel changement politique, souhaité par tous.
Bourhan Bey (Abou Amin)
Du PRIDE
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