17 rue Hoche 93 100 Montreuil Sous Bois, Courriel : ordhd@hotmail.com
Grève de la faim des prisonniers politiques à Djibouti depuis le 18 septembre
Quatre prisonniers politiques ont entamé la grève de la faim depuis le 18 septembre 2011, ils entendent protester contre leur incarcération arbitraire depuis le 1er aout 2011, sous un faux prétexte de « participation à l’insurrection armée » et les conditions épouvantables de leur détention ainsi que de tous les autres prisonniers politiques à Gabode.
L’accusation de participer à une subversion, est un montage grossier qui vise à criminaliser toute action de défense des droits Humains et toutes activités politiques pacifiques. (2 – Abdo Haïssama et OmarAli- des 7 détenus ont d’ailleurs été libérés)
En réalité il s’agit d’un défenseur des droits de l’Homme et des militants politiques :
Hassan Amine arrêté à son domicile à Randa d’une manière musclée entraînant une fausse couche de son épouse enceinte de 6 mois, est un défenseur des droits humains et membre de la direction du parti djiboutien pour le développement (PDD).
Il est poursuivi, harcelé et détenu :
A - Hassan Amine
- Pour avoir rendu visite aux prisonniers politiques et en particulier d’avoir fourni des médicaments à Mohamed Ahmed dit Jabha, privé de soins,
- Soupçonné d’avoir informé sur les arrestations arbitraires et tortures des civils dans le Nord
- Et enfin pour avoir joué un rôle actif dans la manifestation de 18 février dernier.
C - Ismaël Abdillahi Doualeh dit Sitiin : il distribuait le seul journal d’opposition La République du PND d'Aden Robleh Awaleh,il est constamment harcelé par la police et a subi des tortures à la SRD de la gendarmerie.
D - Abdi Osman dit Indhabuur cadre de l’Union pour la Démocratie et la Justice (UDJ), arrêté en février suite à la manifestation, a joué un rôle actif dans la mobilisation contre le 3ème mandat, a été aussi torturé par les agents de la gendarmerie.
L’ORDHD
- Demande comme l’a fait l’Obsevatoire des Défenseurs des Droits Humains, la libération immédiate de Hassan Amine et de ses codétenus ;
- Exhorte les autorités djiboutiennes à se conformer aux dispositions de la déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée Générale des N U le 9 décembre 1998, notamment à son article 1 selon lequel « chacun a le droit, individuellement ou collectivement avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international. »
A. COLOMBA
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Observatoire pour le Respect des Droits Humains à Djibouti
ORDHD
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Un gréviste de la faim dans un état grave à la prison de Djibouti
Plusieurs prisonniers politiques détenus arbitrairement observent une grève de la faim depuis le 18 septembre à la prison de Gabode.
Parmi les grévistes de la faim : Hassan Amin Ahmed (défenseur des droits Humains), Hassan Ismaël Aden dit Madheedh (militant du PND), Abdi Osman dit Indhabuur (cadre de l’UDJ), Ismael Abdillahi Doualeh dit Sitiin (distributeur du journal de l’opposition « la République »), ce dernier est dans un état grave (vertiges avec perte de connaissance. L’administration pénitentiaire lui refuse l’accès à un médecin).
Mohamed Ahmed Abdillahi, s'est joint aux grévistes de la faim vendredi 23 septembre 2011. Il entend comme les autres protester contre son incarcération arbitraire depuis le 22 mars 2009 et sa condamnation inique à 5 de prison ferme, et contre les conditions de détention déplorables de tous les prisonniers politiques.
La détention et la condamnation de M. Mohamed Ahmed Abdillahi seraient liées à l’arrestation et au décès de son frère, M. Mahdi Ahmed Abdillahi, ancien dirigeant du Parti national démocratique (PND), survenu dans des circonstances troubles le 14 avril 2009 à la prison de « Gabode ». On reproche à Mohamed Ahmed Abdillahi, le soutien apporté à son frère lors de son arrestation et la diffusion dans un communiqué du 16 avril 2009, les noms des auteurs présumés de la mort de son frère.
Mohamed Abdillahi a fait l’objet de 3 appels urgents de l’OMCT en 2009 en faveur de sa libération immédiate.
L’ORDHD :
- dénonce les conditions inhumaines de détention des prisonniers politiques, le refus de l’accès au médecin, à l’avocat ;
- demande l’accès aux soins d’urgence pour Ismael Abdillahi Doualeh ;
- demande la libération immédiate de tous les prisonniers détenus arbitrairement.
Fait à Montreuil, le 26 septembre 2011
DABALE
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