""Ouattara, lors de sa prestation de serment, a juré solennellement de respecter et de défendre fidèlement la Constitution ivoirienne. En effet, la constitution ne l’autorise nullement à décréter la fin du mandat du Parlement. Cette dissolution de fait de l’Assemblée nationale est même totalement illégale, d’autant que la Constitution ivoirienne instaure une séparation rigide des pouvoirs au sens où l’Exécutif ne peut dissoudre le Législatif et inversement. Toutes les tentatives de justifications de cet acte grave, toutes tergiversations juridiques sont nulles et non avenues. Il s’agit bel et bien d’un viol de la Constitution. La nature autocratique du pouvoir ne semble pourtant pas avoir ému outre mesure les Ivoiriens ni le reste du monde.
Sans Assemblée nationale, le pays est gouverné par des ordonnances totalement illégales et des décrets.
Même le budget n’a pas été soumis aux représentants du peuple.
Les dernières nominations au Conseil constitutionnel vont également dans cette logique du non respect des textes fondamentaux car ni la durée des mandats, ni le quota de nominations qui revient au Président de l’Assemblée nationale n’ont été respectés.
Le nouveau Président de l’institution a été nommé pour 3 ans alors que les textes prévoient un mandat de 6 ans. La situation est d’autant plus loufoque que le mandat de l’ancien président ayant pourtant investi Alassane Ouattara n’avait pas encore expiré.
Le protectionnisme économique s’enracine à travers des marchés de gré à gré protégés et réservés prioritairement à des entreprises françaises. Ce favoritisme constitue un brigandage économique grave qui exclut les Ivoiriens et les autres nations de la compétition.
Le financement public repose essentiellement sur l’aide publique internationale...population soumise au diktat des prêteurs qu’à la volonté des Ivoiriens. De plus, cette augmentation massive du volume de la dette fragilise grandement les générations futures et l’indépendance de la Côte d’ivoire
Le gel des avoirs des opposants qui se fait de manière totalement anachronique signe la volonté de liquidation de toute opposition.
La répression dans le milieu des médias se fait ouvertement. Le siège d’un journal pro-Gbagbo est toujours occupé par des hommes en armes. De nombreux journalistes figurent sur la liste des personnalités sanctionnées ou emprisonnées pour des raisons juridiques demeurant floues.
Le silence de la communauté internationale et singulièrement de la France et des Etats-Unis d’Amérique semble signer une vérité que tout le monde tait car elle n’est pas politiquement correcte à savoir que les grandes puissances ont intérêt à installer des dictatures tropicales. En effet, elles leur assurent des monopoles protégés dans les secteurs stratégiques de l’économie ainsi que la domination nécessaire à la perpétuation de leur impérialisme, synonyme de recul de l’envahisseur chinois. Quel investisseur étranger voudrait tenter sa chance dans un pays où l’Etat de droit est inexistant si ce n’est en ayant la certitude d’un marché protégé ? C’est ainsi la porte ouverte à une économie de réseau et à la corruption.""
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