Cette lutte d'influence fait partie de notre environnement quotidien que nous le percevions ou pas dépend de nos facultés de compréhension et d’analyse des enjeux. Cette réalité permanente est véhiculée à travers multiples supports et modes d’actions, l’apanage d’une communauté restreinte de penseurs, stratèges et lobbys sans lesquels tout décideur sans cette vision complète des enjeux ne peut que naviguer à vue et devient dès lors une proie facile.
Si ce jeu d'influences à Djibouti entre la France et les USA était faussé ou feutré à ce jour, rassurez-vous, il l'est plus depuis le 5 mai 2014. L'accueil en grande pompe d'IOG à Washington, les présentations d'armes et étendards, visite et dépôt de fleurs sur la tombe du soldat inconnu à Arlington, réception au pentagone par le secrétaire à la Défense des Etats-Unis et le Chef d'État-Major de l'armée américaine, puis signature d'un bail à $63M ouvrant la voie à l'ajustement des autres loyer des bases étrangères à Djibouti ; cette rare mise en scène de haute voltige diplomatique, vient de changer la donne.
L'usage de milice contre l'opposition, ayant fait plusieurs blessés à Djibouti depuis le 3 mai, la veille de cette visite à Washington du dirigeant, n'est point anodin ni un hasard, mais plutôt la marque d'un mode opératoire, pour ceux qui suivent les évènements dans le monde, hors du prisme de l'info casher TV. La terreur des printemps Arabes ou celle dans le style de Kiev a été autorisée et bénite à Djibouti. « En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi. » - disait Franklin Roosevelt, Président US.
Suite à cette visite, le monde diplomatique concerné prend acte, comprend la nature du message et en analyse les conséquences. La France qui fût la 1ère à officialiser la victoire de l'UMP par son ambassadeur à Djibouti dès le 22 février 2013 avant l'annonce des résultats finaux par le ministre djiboutien de l'intérieur et fait certifier cette fraude électorale par les observateurs de l'U.E. se fait encore rouler dans la farine après 15 mois d’un silence complice avec la répression du régime. Cette semaine, répond à ce changement de tutelle par l’intermédiaire du commissaire José Manuel Barroso ; conseillant le Club USN à prendre contact avec un de ses collaborateurs.
L'eurodéputé Louis Michel quant à lui, met en garde toute naiveté politique, sur la partialité avérée de l'E.U. ayant déjà reconnu la validité des chiffres officiels tronqués. En somme ce que le député tente de nous dire est ; si aujourd’hui l’U.E change de posture, elle le fait dans le seul intérêt de la France, afin de renforcer son bras de fer avec les USA et non promouvoir un véritable rapport de force en faveur d’une opposition. La démocratie en Afrique n’est à l’ordre du jour, ni de l’un ni de l’autre de ces acteurs, à moins que l’union sans faille de toute l’opposition ne les force à reconsidérer leurs plans.
Une chose est sure, les rivalités et jeux d’influence sont lancés ; les USA prenant clairement position pour le régime IOG, ses forces de la répression et toute milice qu'il comptera utiliser pour museler toute opposition. Le message est clair sauf pour ceux qui attendent que Washington écrive leur histoire : « L’histoire nous dira si l’Amérique a entendu le peuple djiboutien. Ou si, au nom de la sécurité américaine et des intérêts géostratégiques, Obama a sacrifié l’espérance démocratique de notre petit pays.»
Bientôt nous verrons la France faire bouger ses pions parmi ses affidés de l'opposition. Une reconnaissance accrue et de plus en plus de visibilité à toutes leurs revendications et messages leur sera accordé à travers ses médias de la propagande, juste le temps de trouver un terrain d’entente avec ceux qui ne cessent de l’enfariner d’un pré-carré à l’autre. Africa24 de notre ami camerounais Constant Nemale a déjà localisé et invité en direct sur le plateau le représentant du Club à Paris.
Ces interventions étrangères berceront d’illusions les novices en herbe de la politique, rendant le sourire aux collabos USN de ce système vile de la domination du nègre, continueront à manipuler la population sur des intérêts qui les dépassent, empêchant ainsi toute réflexion sur l’essentiel et seule solution dans une telle conjoncture : L’union de toute l’opposition sur un consensus politique de sortie de crise, avant que les ingérences criminelles nous condamnent comme ailleurs au désastre.
À peu près sûr qu'ils vous diront encore que je suis victime de mon imagination fertile, mais comme disait Vladimir Nabokov « L’imagination n’est fertile que lorsqu’elle est futile ». Cette futilité fait très souvent prendre corps par recoupements et analyses d’évènements à une réalité, par des détails qui à prime abord paraissent inutiles ou insignifiants. Ceux bien informés sur les non-dits des récents conflits en Afrique dont certains en cours, sauront apprécier cette lecture à sa juste valeur si on la comparait par exemple, à celle de la Centrafrique.
Le rapport de force et luttes d'influences dans ce pays ont déjà à ce jour fait des milliers de morts. Un conflit lancé par la dite Seleka (Produit Made in Tchad avec le label France) et la force de l'Union africaine (Misca) sous le financement et la direction US et leur G.Is.
Ces puissances certes finissent et finiront cette fois encore par s'entendre sur une issue mais à quel prix !!!
Le putschiste et criminel en puissance Michel Djotodia a été relevé de sa mission à la Bob Denard, absous de tous ses crimes par la France, lui affrétèrent un avion privé vers un asile doré. La Seleka sommée de se retirer vers le Tchad et en échange la France se fait accorder le domaine dans lequel elle excelle ; diriger ses marionnettes de la transition politique, remplaçant le babouin Michel par la Guenon de service Panza, alors que le plus fort sur le terrain avec sa Misca et ses G.I. s'offre la part du lion gérant les richesses de la Centrafrique.
Pour le reste c'est la routine comme en Congo (RDC), en Côte d'Ivoire, en Libye, le Mali, l'Irak, l'Afghanistan et j'en passe. Sécuriseront les laquais de l'administration indirecte du prête-nom et les sites d'exploitations de minerais, pendant qu'ils alimenteront le chaos centrafricain, en armes et haines confessionnels. Les negrillons s'entretueront durant des décennies au nom de l'Islam et Jésus.
À la seule différence qu’à Djibouti, étant tous musulmans, la fibre clanique, tribale ou ethnique inspirera les stratèges outre-mer du haut de leurs gratte-ciels, sur le dos des ambitions politiques des fous du pouvoir ou le pouvoir des fous et bonjour les dégâts. Alors que ce qui reste des Braves, vivront à l’âge des pierres sous les ruines, l’Amérique concèdera un jour à la France son petit amour à broyer le noir, pendant qu’eux s’occuperont à dévaliser nos gisements d’or et pétrole aux lardes du Golfe et la mer rouge. Un jour, nos enfants liront ce texte et se demanderont : « Pourquoi diable, ils l’ont pas écouté. » Ceci n’est pas mon souhait mais une prédiction qui risque de devenir réalité si on persiste dans ce rôle de spectateur devant un désordre plus que probable.
Si chacun de nous pouvait évaluer les risques de ce qui nous attend et agir en conséquence sans attendre - hors du carcan minimaliste de la suffisance coutumière des mercenaires de la politique - nous pourrions neutraliser cette malfaisance notoire qui tire principalement sa source de la division des africains, et nous éviter le même chaos de nos semblables ailleurs.
Un politique n'attend pas après l'histoire, il fait l'histoire. Toute cause est défendable lorsqu’elle est porteuse d'un message d’espoirs, de sagesse et vision, auxquels s'identifie tout un peuple : L'union de toute l'opposition et le consensus politique s'imposent aujourd'hui à nous, plus que jamais.
Nous invitons l'opposition et le régime à mettre un terme à cette fuite en avant et de reconsidérer les 2 propositions du PRIDE avant d’en arriver au point du non-retour :
-A- La mise en place, dans les plus brefs délais, d’une Commission chargée de la Réforme de la Constitution djiboutienne,
-B- La formation dans les plus brefs délais, d’un nouveau gouvernement de transition d'union nationale sur un consensus dépourvu de tout esprit de règlement de compte politique, afin de sortir du blocage actuel du processus politique et ce climat de méfiance. (Voir détails)
« Les grandes âmes ont de la volonté, les faibles n'ont que des souhaits.» - Proverbe Chinois
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Par le PRIDE : Parti Républicain pour l’Innovation Démocratique et l’Écologie (Djibouti)
– Le Sec Gen : Bourhan Bey (Abou Amin)
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